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Captation des concerts et producteurs live ; Résultats Q1 Universal, Live Nation ; Deezer perd 300K abonnés ; Jul n°1 du top albums avec 123K ventes

L'actualité du music business

MUSIQUE, BUSINESS, ÉCONOMIE.

L’année 2025 pourrait-t-elle celle d’avancées déterminantes en vue de la signature d’un accord historique entre les producteurs live et les producteurs de musique enregistrée pour un partage de la valeur générée par la captation des concerts ? La ministre de la Culture Rachida Dati s’est récemment prononcée, avec prudence, pour une concertation. Un appel à négocier qui intervient néanmoins à un moment où les rapports entre dirigeants des labels et dirigeants des sociétés de production live n’ont jamais été aussi tendus, voire rompus, depuis les débats sur la “taxe streaming“ qui s’étaient clôturés par une scission de la filière musicale en 2023.

L’exposition de la musique dans les médias (TV, radio) est un des enjeux faisant consensus dans la filière musicale. En revanche, c’est aussi sur ce terrain que prend racine un des plus importants différends entre les producteurs de musique enregistrée et les producteurs live. Depuis de nombreuses années, les producteurs live réclament la création d’un droit voisin au titre de la captation des concerts. Dans le cadre de l’enregistrement du concert d’un artiste pour une diffusion à la télévision ou une mise en ligne sur une plateforme vidéo, le label qui a financé l’enregistrement des titres de l’artiste est seul à négocier et donc à être rémunéré. Et ce, quand bien même la captation est réalisée lors d’un concert entièrement financé par la société de production live, et non par le label. Les producteurs de musique enregistrée considèrent notamment qu’il n’y a pas de concert sans les albums et les titres produits, et que les concerts consistent d’abord en l’exécution publique d’enregistrements.

La création d’un droit voisin envisagée au moins depuis 2013

Or, les producteurs live estiment que dans la mesure où ils sont seuls investisseurs du concert, ils devraient à tout le moins pouvoir autoriser ou interdire la captation. Et donc percevoir une rémunération en contrepartie de la captation et la diffusion. En 2013, le rapport Lescure faisant suite à une mission confiée par la ministre de la Culture de l’époque (Aurélie Filippetti), durant le mandat de François Hollande, avait proposé la création d’un droit “sui generis“ pour les producteurs live.

En l’occurence, il s’agirait d’un droit voisin qui leur permettrait d’autoriser ou d’interdire la captation d’un concert. Une condition avait toutefois été posée: “que la gestion des droits et des autorisations ne soit pas complexifiée au point de décourager les captations ou d’entraver leur diffusion“. La mesure émanait d’une demande portée chacune de leur côté par deux syndicats de producteurs live, Ekhoscènes (ex- Prodiss), et La scène indépendante (ex- SNES).

Cette demande avait régulièrement été réitérée par les représentants des producteurs live, en particulier en période d’élections. Mais elle n’avait jamais être reprise par les parlementaires ou par les gouvernements successifs, autant durant le mandat de François Hollande que depuis l’élection d’Emmanuel Macron. ​Elle était ensuite passée au second plan des revendications lors de la préfiguration et la création du Centre national de la musique en 2019/2020, période durant laquelle “la filière musicale“ est apparue plus soudée que jamais, en apparence… Jusqu’à la demande en juin 2022 des producteurs live et des producteurs indépendants (au sein de l’UPFI et de la SPPF) pour la création d’une “taxe streaming“ afin que les plateformes (Spotify, Deezer, Apple Music, YouTube…) contribuent au financement de l’établissement, en raison des revenus conséquents perçus depuis le retour de la croissance du marché de la musique enregistrée.

Les dirigeants des majors et des plateformes et leurs représentants d’un côté, et ceux des producteurs live et des labels indépendants précités de l’autre, se sont alors livrés à une véritable guerre au niveau politique entre l’été 2022 et la fin 2023. Faute d’accord, le gouvernement (Rima Abdul Malak était la ministre de la Culture à l’époque) avait finalement tranché et choisi de valider la création de la “taxe streaming“, entrée en vigueur en janvier 2024. Ce qui avait acté la scission de la filière musicale.

Un droit qui contribuerait à consolider la reconnaissance des producteurs live

A présent qu’ils ont obtenu gain de cause sur la taxe streaming, les producteurs live reviennent (discrètement) à la charge pour la création d’un droit au titre de la captation audiovisuelle des concerts. De leur point de vue, la reconnaissance du métier de producteur live par les pouvoirs publics se doit d’être accompagnée de la création de ce nouveau droit. Qui plus est, dans un contexte où il ne s’est jamais vendu autant de billets pour les concerts et festivals, générateurs de taxes et impôts pour les finances publiques, et compte tenu de l’importante contribution à l’économie du secteur de la musique live, notamment pour les secteurs du tourisme (transports, hôtellerie, restauration…). Et la ministre de la Culture Rachida Dati semble particulièrement sensible à cette revendication, d’autant qu’elle a depuis longtemps annoncé son intention d’être candidate pour la Mairie de Paris en 2026.

Rachida Dati favorable à un partage au bénéfice des producteurs live ?

Lors d’une intervention au Printemps de Bourges devant les représentants de la filière et des professionnels, Rachida Dati s’est donc prononcée pour davantage de reconnaissance des producteurs live. “Vous connaissez ma volonté de mieux reconnaître les producteurs. Leur travail, trop souvent dans l’ombre, est indispensable. Je me réjouis du travail engagé par le ministère avec Ekhoscènes“ a déclaré la ministre de la Culture.

Toutefois, Rachida Dati ne s’est pas déclarée de manière explicite favorable à la création d’un droit voisin au profit des producteurs live. Mais une première étape en ce sens a vraisemblablement été franchie. “Nous devons désormais mettre l’ensemble de la filière autour de la table pour repenser la chaine de valeur lorsqu’il s’agit des captations audiovisuelles“ a insisté la ministre de la Culture. Au cours des dix dernières années, aucun ministre de la Culture n’a manifesté un tel intérêt pour que la captation des concerts profite également aux producteurs live.

Indéniablement, l’ouverture et l’avancée de négociations entre dirigeants des labels et producteurs live, ne pourrait qu’avoir pour objectif d’aboutir à un accord pour un partage de la valeur générée par la diffusion des concerts à la télévision et sur les plateformes. Reste à savoir si cet appel de la ministre sera entendu par les parties prenantes, à l’heure où la filière musicale reste plus divisée que jamais… Jusqu’à la traditionnelle réunion, pour converger à l’approche des élections dans l’optique de défendre les intérêts du secteur de la musique, et de tenter de susciter l’intérêt des candidats les mieux placés et des partis politiques.

Jason Moreau, Executive Editor, MUSICBIZ

Universal Music démarre l’année 2025 sur une dynamique conséquente, d’après les résultats relatifs au premier trimestre communiqués aux investisseurs le 29 avril. Le leader mondial de la musique enregistrée est sur une croissance à deux chiffres de son chiffre d’affaires global et des revenus en provenance du streaming. L’activité a notamment été portée par les performances dans les charts des superstars des labels Interscope records et Republic records, et a bien sûr bénéficié de la croissance des revenus en provenance du streaming premium.

Universal Music publie un chiffre d’affaires de 2.9 milliards d’euros pour le premier trimestre 2025. La croissance de 11% sur un an correspond à une hausse de 307 millions d’euros. “Nos résultats – ainsi que notre optimisme sur l’avenir – reflètent la mise en oeuvre de notre plan stratégique, qui consiste à développer et faire émerger les artistes et auteurs les plus talentueux au monde en leur permettant d’atteindre des milliards de fans, et ce de manière innovante » commente Lucian Grainge, Chairman & CEO d’Universal Music Group.

Les activités relatives au secteur de la musique enregistrée ont généré 2.24 milliards d’euros (+12%), 250 millions d’euros de plus en un an. Le leader mondial du marché a encaissé 1.6 milliard d’euros en provenance du streaming (+9%), dont 1.25 milliard d’euros de royalties sur le streaming par abonnement en progression de 11%.

Les revenus en provenance des ventes au format physique ont progressé de 17%, atteignant 300 millions d’euros. Une hausse conséquente a également été enregistrée sur le segment du licensing qui a rapporté 296 millions d’euros (+33%).

Les activités relevant du publishing ont rapporté un total de 555 millions d’euros à Universal Music au premier trimestre, progressant de 12%. Les revenus en provenance du digital (339 M€) ont augmenté de 19%. Les droits au titre de la diffusion publique (performance revenues) sont stables, à 114 M€.

Le merchandising a rapporté 112 millions d’euros, 2 millions de plus qu’en 2024.

Le résultat opérationnel ajusté d’Universal Music au premier trimestre est de 661 millions d’euros et affiche une hausse de 12%. “2025 démarre fort avec une croissance des revenus sur la musique enregistrée et le publishing, ainsi qu’une hausse du résultat opérationnel ajusté. Notre focus sur nos initiatives stratégiques nous place en position d’atteindre nos objectifs à moyen-terme sur le plan financier“ précise Boyd Muir, Chief Operating Officer d’UMG.

Kendrick Lamar, Lady Gaga, The Weeknd, Sabrina Carpenter et Mrs Green Apple sont parmi les artistes ayant généré le plus de revenus pour Universal Music au cours du premier trimestre.

Bis repetita. La plateforme de streaming made in France commence l’année 2025 dans la lignée de la fin de la précédente. Les résultats de Deezer au premier trimestre indiquent une perte d’abonnés conséquente au niveau global en un an, en particulier à l’international, ainsi qu’une stagnation des abonnements souscrits en direct en début d’année. Dans le même temps, le chiffre d’affaires de l’entreprise a certes progressé, mais de manière modeste (+1%). Deezer enregistre néanmoins une hausse de ses revenus en France, son principal marché.

Deezer revendique à présent 9.4 millions d’abonnés dans le monde. La plateforme a donc perdu 300 000 abonnés au cours du premier trimestre 2025, puisqu’elle annonçait 9.7 millions d’abonnés au 4ème trimestre 2024. De surcroît, les résultats publiés le 29 avril révèlent une perte de 600 000 abonnés entre les premiers trimestres 2024 et 2025. En cause, une baisse de 800 000 abonnés acquis via les partenariats, dont le nombre est à présent de 4.1 millions.

Dans le même temps, la plateforme a tout de même gagné 200 000 nouveaux abonnés. La totalité émane de nouvelles souscriptions en France, où Deezer compte 3.5 millions d’abonnés. Le nombre d’abonnés à l’international est resté stable à 1.8 million, après une perte de 100 000 clients en 2024.

Pour autant, les souscriptions d’abonnements ont bien stagné à 5.3 millions en début d’année 2025, le nombre étant identique à celui communiqué dans les résultats du 4ème trimestre 2024. La plateforme de streaming n’a donc pas gagné d’abonnés en France au cours du premier trimestre 2025.

L’indicateur ARPU (average revenue per user) est de 5.5 euros sur les abonnements souscrits en direct (-0.1 euros).

Progression du chiffre d’affaires du France

Le chiffre d’affaires de Deezer au premier trimestre 2025 est de 134 millions d’euros, en hausse d’1% soit 1.5 million d’euros. Les revenus des abonnements atteignent 86.6 millions d’euros, affichant une légère hausse de 0.6% soit 600 K€. Les recettes en provenance des partenariats avec des opérateurs et diffuseurs entre autres, 39.2 M€, ont baissé de près de 10% soit 4 millions d’euros. Une contre-performance néanmoins compensée par une progression de 5 millions d’euros (+155%) sur le segment relatif aux annonceurs.

La plateforme de streaming a enregistré une progression de 3.4 millions d’euros (+4%) de son chiffre d’affaires en France au premier trimestre, qui s’élève à 79.5 millions d’euros. Les revenus captés à l’étranger (54.5 M€) ont cependant baissé de 2 millions.

“Nous avons démarré l’année sur une dynamique positive, avec une croissance du chiffre d’affaires cohérente avec nos attentes, ainsi qu’une hausse de notre base d’abonnés en France. Comme annoncé au préalable, nous sommes pleinement concentrés sur notre nouvelle direction stratégique, avec des expériences innovantes élaborées pour créer de la valeur sur le long terme pour les fans, les artistes, et nos partenaires. Avec optimisme, nous confirmons nos prévisions pour l’année 2025 ainsi que notre objectif d’atteindre la rentabilité“ assure Alexis Lanternier, CEO de Deezer.

La croissance effrénée de Live Nation pourrait finalement marquer un temps d’arrêt en 2025. Pour la première fois, le leader mondial de la musique live a enregistré une baisse de son chiffre d’affaires au cours du premier trimestre 2025, d’après les résultats communiqués aux investisseurs le 1er mai. Une contre-performance à nuancer, l’entreprise réalisant tout de même le deuxième meilleur premier trimestre de son histoire juste après 2024. Live Nation prévoit tout de même de réaliser une saison estivale record sur le plan de la fréquentation notamment pour les concerts produits et dans l’enceinte des salles détenues.

Live Nation Entertainment a publié un chiffre d’affaires de 3.38 milliards de dollars soit 3.12 milliards d’euros pour le premier trimestre 2025. La baisse de 11% sur un an correspond à 417 millions de dollars, soit 384 millions d’euros. C’est la première fois depuis la reprise des concerts en 2022 que les résultats du leader mondial de la musique live sont en baisse en début d’année. Au cours des dix dernières années, le chiffre d’affaires de Live Nation a toujours été en hausse d’au moins 10%. Les revenus de Live Nation réalisés au premier trimestre 2025 représentent le double du chiffre d’affaires en 2019.

La production de concerts a généré 2.48 milliards de dollars (2.28 milliards d’euros) de chiffre d’affaires au cours du premier trimestre 2025, 435 millions de dollars de moins qu’en 2024 (-11%). L’activité relative à la billetterie, opérée via Ticketmaster, a rapporté 694 millions de dollars soit 640 millions d’euros (-4%). Sur le segment du sponsoring, Live Nation a encaissé 216 millions de dollars (+2%).

Le résultat opérationnel ajusté de Live Nation pour le premier trimestre est de 341 millions de dollars (314 millions d’euros), en baisse de 6% soit 21 millions. La quasi-totalité du bénéfice est réalisé sur les activités de billetterie (253 M$, -11%) et du sponsoring (136 M$, +5%).

L’entreprise a dépensé 29.7 millions de dollars pour l’acquisition de lieux et actifs au cours du premier trimestre, 1.1 million de moins qu’en 2024.

Les résultats du premier trimestre ne semblent néanmoins pas impacter les prévisions des dirigeants et actionnaires de l’entreprise, notamment en termes de rentabilité. “2025 s’annonce comme une année historique pour la musique live, avec un bon départ qui nous place en position de réaliser une croissance à deux chiffres de résultat opérationnel sur l’année. À l’heure où toujours plus d’artistes partent en tournée, la demande des fans atteint de nouveaux sommets en termes de ventes de billets, de fréquentation, et de dépenses dans l’enceinte des salles“ déclare Michael Rapino, President & CEO de Live Nation.

Sur le plan de la fréquentation, 10 millions de spectateurs ont assisté à des concerts dans des salles détenues par Live Nation. 95 millions de billets ont été vendus à la mi-avril pour les concerts produits, avec une croissance à deux chiffres d’après l’entreprise. Live Nation entrevoit une saison estivale record en termes de fréquentation pour les concerts produits, dans les salles détenues, ainsi que pour les concerts dont les vendus sont vendus par son intermédiaire.

Jul continue de marquer l’histoire de la musique en France, moins d’une semaine avec avoir signé un record de fréquentation au Stade de France. L’artiste également producteur de sa musique et en deal avec Believe est numéro 1 du Top albums France (25 avril – 1er mai) avec 123 000 ventes pour son nouvel album ‘D&P à vie’ d’après les chiffres du Snep et Official Charts Company. Jul réalise ainsi le meilleur démarrage de l’année 2025, surclassant Werenoi (53 000 ventes), autre artiste en deal avec Believe, et Vald (38 000 ventes), artiste produit par Echelon records et distribué par Sony Music France.

Mais surtout, Jul réalise la meilleure première semaine en France depuis Orelsan en 2021 avec ‘Civilisations’ (3ème bureau / Wagram), qui avait atteint les 138 000 ventes. L’artiste fait même mieux que l’album PNL en 2019 (113 000 ventes).

Comme expliqué par MUSICBIZ, le nouvel album de Jul a la particularité de bénéficier d’une opération de bundle “CD/vinyle + place de concert“, mise en place lors du lancement des précommandes de l’album début avril. Le précédent album de Jul, sorti en décembre 2024, avait atteint 44 000 ventes en première semaine.

Gims se place en deuxième position du Top albums France avec son album ‘Le nord se souvient‘, produit par Play Two. Cet album est dans le top 5 du classement depuis le début de l’année 2025. Il sera certifié début mai triple disque de platine (300 000 ventes) par le Snep.

Après deux semaines consécutives à la première place du classement, Werenoi est à présent en 3ème place avec son nouvel album ‘Diamant noir’. L’album sera certifié disque de platine (100 000) par le Snep dans les toutes prochaines semaines.

Le groupe de rock suédois Ghost entre directement en 4ème place avec leur album ‘Skeleta’, devant le nouvel album de Michel Polnareff (‘Un temps pour elles’), produit par Parlophone (Warner Music France).

Enfin, Keblack (Believe) et le groupe L2B (Capitol / Universal Music France) se maintiennent dans le haut du classement. Keblack a sorti une réédition de son album ‘Focus’ le 4 avril, et L2B une “extension“ de l’album ‘Nés pour briller’ le 17 avril avec neuf titres inédits.

Les vingt premiers artistes du Top albums France, avec précision des labels ajoutée par MUSICBIZ:

1. Jul * – D&P à vie (D’or et de platine / Believe) 🇫🇷
2. Gims – Le nord se souvient (Play Two) 🇫🇷
3. Werenoi – Diamant noir (PLR Music / Believe) 🇫🇷
4. Ghost – Skeleta (Loma vista recordings / Concord)
5. Keblack – Focus (Believe) 🇫🇷
6. L2B – Nés pour briller (Capitol / Universal Music France) 🇫🇷
7. Michel Polnareff – Un temps pour elles (Parlophone / Warner Music France) 🇫🇷
8. Lamomali – Lamomali totem (3ème bureau / Wagram) 🇫🇷
9. Lady Gaga – Mayhem (Interscope / Universal Music) 
10. Werenoi – Pyramide 2 (PLR Music / Believe) 🇫🇷
11. Pierre Garnier – Chaque seconde (Columbia / Sony Music France) 🇫🇷
12. Franglish – Aura (Lutèce / Play Two) 🇫🇷
13. Tiakola – BDLM Vol. 1 (Atlantic / Warner Music France) 🇫🇷
14. Bad Bunny – Debí tirar mas fotos (Rimas / The Ochard) 
15. SDM – À la vie à la mort (92i ; Capitol / Universal Music France) 🇫🇷
16. Héléna – Hélé (RCA / Sony Music France) 🇫🇷
17. Bouss – Depuis le temps (Level Up Music / Believe) 🇫🇷
18. Vald – Pandemonium (Echelon / Sony Music France) 🇫🇷
19. Billie Eilish – Hit me hard and soft (Interscope / Universal Music)
20. Multi-artists – Arcane soundtrack (Riot Games)

*artistes producteurs
🇫🇷 production made in France

©snep / occ

VENTES ALBUMS RAP

La croissance du streaming au fil des années en France s’est accompagnée d’une baisse continue du CD, dans le chiffre d’affaires global du marché comme dans le détail des ventes des artistes. Les ventes de CD et vinyles rapportent cependant largement davantage aux labels et aux artistes. La concurrence est toujours plus importante entre les artistes, la saturation du marché s’accentue sur les plateformes, et le streaming ne génère pas suffisamment de revenus. Pour créer de la valeur et se démarquer, les labels et les artistes sont en quête de nouvelles stratégies pour vendre davantage d’albums, notamment en première semaine. Il s’agit de cibler et de mobiliser les “superfans“, entre autres, pour optimiser le nombre de ventes et les revenus dès le début de l’exploitation d’un nouvel album. ​L’artiste Mylène Farmer (également productrice depuis 1999) avait été parmi les premiers artistes en France – si ce n’est la première – à innover en matière de stratégie marketing orientée vers les “superfans“. ​Ces dernières années, plusieurs opérations ont été mises en oeuvre par les labels accompagnant des artistes majeurs tels qu’Orelsan, avec 15 versions différentes en CD de l’album ‘Civilisations’ (3ème bureau / Wagram) en 2021, ou encore Vald l’année suivante, avec 4 versions distinctes de l’album ‘V’ (Echelon records / Sony Music France) comportant chacune 2 titres inédits différents. ​Depuis quelques mois, une nouvelle offre est déployée sur le marché français par les labels pour le lancement de certaines sorties importantes de leurs têtes d’affiche: le pack “CD/vinyle + place de concert“.

Les ventes au format physique ont chuté durant une dizaine d’années en France, avant de se stabiliser en 2023, et de repartir à la hausse pour la première fois l’année suivante. Le CD et le vinyle ont généré 189 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024, d’après les données du Snep, fédération représentant les trois majors entre autres labels, qui réalise le bilan annuel du marché français de la musique enregistrée.

Le vinyle, en hausse constante malgré une croissance plus modeste depuis deux ans (98 M€ en 2024) a d’ailleurs surpassé le CD en termes de revenus (91 M€), une première. Le CD reste toutefois premier en termes de volumes de ventes avec 10 millions d’albums vendus en 2024, contre 6 millions de vinyles. Ces indicateurs confirment l’appétence pour “le disque“ et le 33 tours, qui ont désormais un rôle différent – plus symbolique et affectif que pratique – dans l’expérience des fans et consommateurs. Le physique est donc loin d’être obsolète. Et puisqu’il reste un public non des moindres pour acheter des CD et vinyles, avec un consentement à payer important, c’est aussi pour répondre à cette demande que certains labels mettent en place le bundle “CD/vinyle + place de concert“.

​En parallèle, le streaming, bien qu’étant le moteur de la croissance du marché de la musique enregistrée en France depuis 2017, génère moins de revenus qu’escompté par les labels et les artistes. Plusieurs raisons l’expliquent, notamment la lente progression des souscriptions aux offres premium, le modèle de rémunération (market centric) sur la quasi-totalité des plateformes (hors Deezer), ou encore les conditions des contrats entre labels et artistes. En conséquence, les critiques à l’égard des plateformes sont de plus en plus courantes de la part des artistes. Aux US, Snoop Dogg a récemment critiqué le niveau de rémunération de Spotify.

Au-delà de l’intérêt financier, le pack “CD/vinyle + place de concert“ a également un intérêt ​pour les artistes au niveau de la communication. Réaliser la meilleure “première semaine“ possible en termes de ventes et de streams est l’objectif de la quasi totalité des artistes, et de tous les labels. D’autant que les ventes en première semaine et même en mid-week (3 jours) sont particulièrement scrutées par le public en plus des professionnels et des autres artistes. Les performances des artistes dans les charts sont à présent pleinement intégrées dans les stratégies de promotion et marketing.

95 000 CD vendus par Jul en trois jours

Plusieurs labels français misent sur le CD et le vinyle pour booster leurs ventes en première semaine, et être moins dépendant du streaming, en particulier pour les artistes rap. Dernier exemple en date, Believe et Jul (qui est son propre producteur) ont mis en vente des pack “CD + place de concert“, lors du lancement des précommandes de son nouvel album ‘D&P à vie’ sorti le 25 avril. À cette occasion, un deuxième concert à l’Orange Vélodrome (60 000 places) à Marseille a été annoncé en même temps que le nouvel album.

L’opération a indéniablement eu les effets escomptés. Le nouvel album de Jul a démarré avec 103 000 ventes en mid-week (25-27 avril), dont 95 000 ventes en physique. L’artiste l’a lui-même annoncé sur Instagram. Il dépassera donc les 100 000 ventes en physique en première semaine (25 avril – 1er mai). Jul a la particularité de vendre habituellement un nombre d’albums conséquent en physique, par rapport aux autres artistes rap. 27 000 CD de son album précédent sorti en décembre 2024 (‘Décennie’) avaient été vendus, sur un total de 44 000 ventes en première semaine. Et ce, sans la stratégie du bundle.

Pour cause, Jul bénéficie d’une fanbase très engagée mais également d’une stratégie calibrée pour optimiser les ventes de ses album en CD et vinyles durant les premières semaines, avec notamment l’ouverture d’un pop-up store éphémère dans sa ville, Marseille. La semaine de la sortie de son nouvel album, et de son concert au Stade de France au cours duquel il a établi un record de fréquentation, une boutique éphémère a été ouverte à Paris dans le quartier ultra fréquenté d’Haussmann-Opéra. Mais jamais l’artiste n’avait atteint un tel nombre de ventes en physique en dix ans de carrière.

SCH, Gazo, Ninho & Niska…

Cette stratégie du bundle CD/vinyle + place de concert“ a récemment été mise en place par d’autres labels et artistes au cours des derniers mois. En novembre 2024, pour l’album commun de Ninho et Niska (‘GOAT’) leurs labels respectifs Rec 118 (Warner Music France) et Capitol (Universal Music France) ont commercialisé un pack CD/vinyle + place de concert à l’Adidas Arena (8 000 places). Ils ont vendu 34 000 albums en première semaine, dont 10 000 en physique, ont décroché la première place du top albums. ​

À la même période, pour la sortie du nouvel album de l’artiste et producteur SCH (‘Jvlivs III: Ad Finem’), son label Maison Baron Rouge (en deal avec Warner Music France) a également mis en vente un pack CD/vinyle + place de concert au Théâtre du Châtelet (2 000 places). Deux concerts ont été donnés le même jour. Et trois versions différentes de l’album étaient ont été commercialisées ainsi qu’une version collector avec 3 CD/vinyles. Avec cet album SCH a réalisé le meilleur démarrage de l’année 2024 parmi les artistes rap avec 48 000 ventes, dont 25 000 en physique. Cet album de l’artiste a enregistré 6 000 ventes de plus en première semaine, que le précédent (‘Jvlivs prequel : Giulio’) sorti six mois avant et qui s’était tout de même vendu à 22 000 exemplaires en physique.

Autre exemple fin 2024, pour le lancement du nouvel album de Gazo (‘Apocalypse’), les labels BSB et Epic records France (Sony Music France) ont mis en vente un “pack premium“ avec un CD + un billet pour un showcase dans sept villes dont Paris, Lille, et Bordeaux. L’artiste s’est classé premier du top albums avec 40 000 ventes dont 17 000 en physique. Soit 13 000 ventes de plus que pour son projet précédent (‘KMT’) sorti en 2022, et pour lequel 4 000 albums en physique avaient été vendus.

Une pratique encadrée

Aucune annonce publique n’a encore été faite par le Snep, qui détient l’exclusivité de la publication du top albums et du top streaming en France, dans le cadre d’un mandat confié par la SCPP, organisme de gestion des droits des producteurs comptant parmi ses membres les trois majors, Universal Music France, Warner Music France et Sony Music France, ainsi que 3 000 labels indépendants.

D’après les informations obtenues par MUSICBIZ, plusieurs règles ont été définies par le Conseil d’Administration du Snep pour encadrer les opérations de bundle “CD/vinyle + place de concert“, et ainsi comptabiliser les ventes de ce format. Les données de vente sur les plateformes de billetterie doivent impérativement être transmises de manière informatisée et automatique, donc sans manipulation. Le prix de l’album doit être affiché distinctement de la place de concert. ​Le bundle exclusif ne peut être commercialisé que durant 72 heures. Enfin, chaque commande est limitée à un maximum de 5 albums.

A l’évidence, la stratégie de bundle CD/vinyle est amenée à devenir de plus en plus courante. Pas seulement parce qu’elle a pour effet de booster les ventes d’albums en première semaine, mais également parce que les autres partenaires des artistes et des labels y ont un intérêt. Les salles de concert et les plateformes de billetterie, y voient une occasion de capter et de fidéliser les publics, dans un contexte de concurrence toujours plus importante, et de demande en constante croissance. Néanmoins, en particulier pour les artistes rap, cette pratique contribue de manière inéluctable à la perte en valeur et en prestige du nombre de ventes en première semaine, en tant que performance dans les charts. Surtout quand les ventes sont en chute libre en deuxième semaine.

Jason Moreau, Executive Editor, MUSICBIZ

Le deal le plus important de l’année 2025 dans le music business pourrait finalement ne pas être conclu. Universal Music avait annoncé fin décembre 2024 son intention de racheter Downtown Music, un des indépendants majeurs fournissant des services aux artistes, labels et éditeurs, pour 737 millions d’euros. Mais désormais, l’opération prévue pour être finalisée au second semestre 2025 fait à présent l’objet d’une enquête de la Commission Européenne, qui pourrait l’autoriser ou la rejeter.

La fusion Downtown x UMG, qu’elle soit ou pas finalisée, est d’ores-et-déjà un des sujets sensibles aux niveaux européen et international dans le music business. De prime abord en raison du contexte de relations tendues entre les États d’Unis et l’Union Européenne au niveau politique et économique, sur fond de guerre commerciale. De surcroît, l’administration Trump a par la voix de J.D. Vance à Paris émis de vives critiques quant à l’arsenal réglementaire européen impactant les entreprises américaines, faisant notamment référence aux règlements Digital Market Act et Digital Services Act.
En mars 2024, Apple Music a été sanctionné d’une amende d’1.8 milliard d’euros par la Commission Européenne, pour pratiques anti-concurrentielles sur le marché du streaming de la musique, suite à une plainte de Spotify.

Universal Music, entreprise basée à Santa Monica malgré un siège administratif aux Pays-Bas, compte parmi ses principaux actionnaires le groupe américain Pershing Square. Son CEO, Bill Ackman, souhaiterait d’ailleurs que le leader mondial sur le marché de la musique enregistrée quitte la bourse d’Amsterdam pour les États-Unis. Downtown est une entreprise américaine située à New York, avec des bureaux dans une quinzaine de pays dont en France, en Italie, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.

À l’évidence, une réprobation de la Commission Européenne contribuerait à renforcer l’hostilité et la contre-offensive des États-Unis à l’égard de l’Europe, sur le plan économique comme réglementaire.

Dans le music business plus spécifiquement, la fusion entre Downtown et Virgin Music, filiale d’UMG dédiée aux services aux labels et artistes, pose la question des conséquences éventuelles en matière de concurrence sur le marché de la musique enregistrée. Selon Universal Music, “une fois complétée, cette transaction rendra effective l’union de deux entreprises leaders dans les services et la technologie, et améliorera leurs offres et capacités pour répondre aux besoins des indépendants”. “Cette fusion nous permet de poursuivre le développement de Downtown et de fournir aux indépendants une infrastructure globale innovante à la fois en termes de services et de couverture internationale” considère JT Myers, Co-CEO de Virgin Music Group.

Les labels indépendants redoutent un effet de concentration

Néanmoins, des répercussions particulièrement néfastes sont redoutées par les représentants des labels et artistes indépendants, qui avaient fait part de leurs préoccupations dès l’annonce de l’accord. En particulier parce que Downtown compte en son sein les distributeurs CD Baby et Fuga, partenaires de plusieurs milliers de labels et artistes. Les labels indépendants ont récemment déclaré d’une voix commune qu’Universal Music pourrait “accroître sa mainmise sur le marché de la musique” s’il lui était autorisé de racheter les sociétés et services concernés.

Impala, organisation fédérant 6 000 entreprises indépendantes en Europe, craint clairement un effet de concentration “réduisant l’accès au marché pour les indépendants”. D’autant qu’Universal Music a récemment racheté PIAS, autre acteur indépendant majeur. “L’utilisation cynique de la marque Virgin, qui incarnait auparavant l’entrepreneuriat indépendant, ne doit pas faire perdre de vue qu’il s’agit là de domination et de contrôle absolus” fustige Martin Mills, fondateur et Chairman de Beggars Group.

Les labels indépendants avaient appelé de leurs voeux à ce que la Commission Européenne soit saisie du dossier, avec pour objectif qu’elle s’oppose au rachat de Downtown par UMG. “C’est l’occasion pour la nouvelle Commission d’établir un agenda clair en matière de concentration sur le marché de la musique enregistrée. En plus de renforcer UMG en termes de parts de marché, cette acquisition élimine un autre distributeur concurrent majeur et plus important que PIAS, et doit donc être interrompue” assure Francesca Trainini, Présidente d’Impala et Vice-Présidente de PMI, fédération des labels indépendants en Italie.

Les Pays-Bas et l’Autriche à l’avant-garde

Fin février, Universal Music et Downtown ont informé la Authority for Consumers and Markets, homologue aux Pays-Bas de l’Autorité de la concurrence en France, ainsi que la Federal Competition Authority en Autriche de leur intention de conclure un accord. Les représentants des labels indépendants ont de leur côté fait part aux deux autorités de leurs inquiétudes et interrogations. L’organisation Impala a vivement dénoncé ce qu’elle qualifie être une “stratégie envahissante d’acquisitions rapides dans le monde entier”.

Dans la foulée, la Authority for Consumers and Markets (Pays-Bas), ainsi que la Federal Competition Authority (Autriche) ont saisi la Commission Européenne pour une enquête. L’Autorité hollandaise des marchés a effectivement fait part de ses préoccupations quant aux conséquences néfastes du rachat de Downtown par Universal Music, aux Pays-Bas et dans d’autres pays européens. “Il est important que les effets de cette acquisition soient examinés” souligne Martijn Snoep, Président de l’ACM.

La Commission Européenne a confirmé le 25 avril l’ouverture d’une enquête relative au rachat de Downtown par Universal Music. Elle a d’emblée fait savoir que l’opération “menace d’impacter considérablement la concurrence dans des marchés où les deux entreprises ont des activités, aux Pays-Bas et en Autriche, de même que dans d’autres pays”.

Universal Music a été enjoint par la Commission Européenne de lui adresser une notification relative à la transaction, dans l’optique d’une éventuelle autorisation. Dans ce cadre, le rachat de Downtown est à présent conditionné à l’approbation de la Commission Européenne. En parallèle, les labels indépendants au Royaume-Uni comptent sur une saisine de la Competition and Markets Authority.

La première plateforme de streaming sur les principaux marchés de la musique et à l’échelle mondiale publie des résultats globalement positifs. Le chiffre d’affaires de Spotify au premier trimestre est en hausse de 15%, principalement du fait de la hausse des prix des abonnements, et la croissance des abonnés payants est nettement au-delà des prévisions. L’entreprise progresse dans le même temps sur le plan de la rentabilité, avec un résultat opérationnel record.

Spotify compte à présent 268 millions d’abonnés payants, pour un total de 678 millions d’utilisateurs, d’après les résultats publiés le 29 avril. Au premier trimestre 2025, la plateforme de streaming a enregistré 5 millions de souscriptions aux abonnements premium (+2%), tandis que la hausse est de 29 millions sur un an (+12%). Sur le segment du freemium, le nombre d’utilisateurs (423 millions) est en baisse de 2 millions par rapport au 4ème trimestre 2024, mais sur un an la progression reste conséquente : 35 millions d’utilisateurs (+9%).

Sur le plan des grands marchés, la part des abonnés payants au service de streaming continue d’augmenter en Amérique Latine (23%, +1% en un an) et dans la zone “reste du monde“ (14%, +1%), englobant l’Asie et l’Océanie, le Moyen Orient et l’Afrique du nord, ainsi que l’Afrique sub-saharienne. 37% des abonnés payants à Spotify émanent de l’Amérique du nord (-1%) et 26% de l’Europe (-1%)

+500 millions d’euros de chiffre d’affaires au 1er trimestre

Le chiffre d’affaires de Spotify au cours du premier trimestre est de 4.1 milliards d’euros, en hausse de 500 millions sur un an (+15%). C’est la deuxième fois que le niveau de revenus de l’entreprise est au-delà des 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires, après le 4ème trimestre 2024. Les prévisions de l’entreprise communiquées en début d’année indiquaient toutefois un CA de 4.2 Md€. La croissance émane comme toujours principalement des abonnements premium, qui ont généré 3.7 milliards d’euros (+16%). L’indicateur Average Revenue Per User (4.73 euros) est également a progressé de 4%. Les revenus de la plateforme en provenance des annonceurs, 419 M€, affichent une augmentation de 20 millions d’euros en un an soit 8%.

Le leader mondial du streaming confirme comme sa progression sur le terrain de la rentabilité, avec un résultat opérationnel de 509 millions d’euros au premier trimestre qui a doublé par rapport à 2022 (+209%). L’entreprise prévoyait cependant un résultat opérationnel de 548 M€. Les résultats précisent que la croissance du résultats opérationnel est due à la baisse de coûts sur le personnel et de dépenses sur le marketing.

Les précisions de Spotify pour le 2ème trimestre 2025 font état d’une croissance du nombre d’abonnés sur le premium de l’ordre de 5 millions, et d’une hausse du nombre total des utilisateurs de 11 millions. L’entreprise cotée à la bourse de New York prévoit un chiffre d’affaires de 4.3 milliards d’euros, et un résultat opérationnel de 539 millions d’euros.

Jul, dont la carrière est jalonnée de performances historiques en termes de ventes d’albums et de streaming, ajoute à son palmarès un nouveau record, cette fois sur le terrain du live.

97 816 spectateurs ont assisté au concert de Jul le 26 avril. Il s’agit du record de fréquentation sur un seul concert au Stade de France, le lieu avec la capacité d’accueil la plus importante (entre 98 et près 100 000 spectateurs en configuration concert). Le concert était produit par Live Affair, filiale de Believe, label avec lequel le rappeur est en deal quasiment depuis le début de sa carrière après le rachat de Musicast en 2015. Jul est coproducteur de ce concert, comme des deux autres fin mai à l’Orange Vélodrome (Marseille), d’une capacité entre 60 et 67 000 places.

Le concert, également diffusé en streaming (au prix de 10 euros), a été regardé par 20 000 spectateurs sur la plateforme officielle. Plusieurs dizaines de milliers de spectateurs ont également suivi le concert depuis une autre diffusion en illégal sur la plateforme Twitch.

Le précédent record d’affluence au Stade de France était détenu par le groupe Indochine depuis trois ans, avec 97 036 spectateurs en mai 2022. Pour autant, plusieurs artistes pop et rock se sont produits plusieurs dates d’affilée, à l’instar de Coldplay qui avait attiré un total de 318 000 spectateurs sur quatre concerts en juillet 2022.

Aucun artiste rap ne s’est produit devant plus de 90 000 spectateurs. Booba avait rassemblé 81 000 fans de plusieurs générations en septembre 2022, ​tandis que Gims en avait attiré 72 000 spectateurs en 2019. Eminem avait été le premier artiste rap en 2013 au Stade de France, avec 71 000 fans. Début mai, Ninho sera le premier artiste rap à se produire au Stade de France lors de deux concerts d’affilée (produits par Décibels productions, filiale de Warner Music France), et pourrait attirer entre 140 000 et 160 000 fans.

Mylène Farmer, produite par TS prod (Fimalac Entertainment), avait été la première artiste française à monter sur la scène du Stade de France en 2009 avec deux concerts sold out (160 000 spectateurs), et Céline Dion la première artiste féminine en 1999.

Le festival le plus important en Suisse continue de voir sa fréquentation croître. 210 000 billets ont été vendus pour l’édition 2025 (22-27 juin), dès leur mise en vente. Le festival revendique avoir écoulé la totalité des billets en treize minutes. 1 500 billets par jour seront vendus sur place, comme l’année précédente. Le Paléo festival totalisera donc 219 000 entrées payantes, 10 000 de plus que lors de son édition 2024.

Parmi les headlines du Paléo festivals figurent les groupes Sex Pistols, Queens of the New Age et Texas, ainsi que les artistes David Guetta, Macklemore, Will Smith, Justice, Soprano, Zaho de Sagazan, Jean-Louis Aubert, ou encore SDM.

Le Paléo festival, existant depuis 1976 et organisé sur six jours depuis 1994, est entièrement financé via la billetterie, les dépenses des festivaliers et le sponsoring, et ne bénéficie pas de subventions.

20 millions de personnes ont écouté les principales radios musicales entre janvier et mars 2025. Exception faite de France Musique, Radio Classique et FIP, l’audience globale des 11 radios musicales majeures (NRJ, Skyrock, Fun radio, RFM…) a progressé de 300 000 auditeurs entre janvier et mars par rapport à fin 2024, atteignant 17.2 millions de personnes. Elles ont cependant perdu 109 000 auditeurs par rapport au premier trimestre 2024, d’après les données de Médiamétrie. Leur part d’audience totale a baissé d’1.2 point par rapport à la période novembre-décembre 2024 (29.5%), et de 0.5% sur un an.

Trois radios musicales ont enregistré des hausses significatives de leurs audiences au cours du premier trimestre. NRJ, première radio musicale écoutée par 4.22 millions de personnes, a gagné 282 000 aficionados par rapport à la période novembre-décembre 2024. Nostalgie, autre radio du groupe NRJ, reste la 2ème radio musicale avec 3.34 millions d’auditeurs, malgré 200 000 auditeurs en moins par rapport à la précédente vague ainsi que par rapport au premier trimestre 2024. L’audience de Chérie FM, du même groupe, est stable avec 1.68 million d’auditeurs.

Skyrock, 3ème station dédiée à la musique en termes d’audiences avec 3.16 millions d’auditeurs, en a conquis 220 000 nouveaux entre janvier et mars 2025. Il s’agit la 2ème meilleure progression sur l’ensemble des radios. L’émission ‘Rap & R&B non stop‘ animée par Fred Musa et écoutée par 882 000 fans a gagné 152 000 auditeurs par rapport à fin 2024, et 78 000 adeptes par rapport au premier trimestre 2024.

La radio dédiée au rap entre autres est la 1ère radio de France auprès des publics de 13 à 34 ans, en audience cumulée. Sur cette cible, Skyrock a enregistré une hausse de 218 000 auditeurs. ​Les audiences respectives de NRJ et de Skyrock restent cependant inférieures de 200 000 auditeurs par rapport à il y a un an.

Fun Radio, 4ème diffuseur consacré à la musique, a de nouveau franchi la barre symbolique des 2 millions entre janvier et mars (2.01 millions d’auditeurs). La radio affiliée au groupe M6 a gagné 132 000 nouveaux auditeurs sur un an. RTL 2 perd une place au classement des radios musicales avec une audience cumulée d’1.95 million, du fait d’une perte de 187 000 auditeurs par rapport à la vague précédente comme au premier trimestre 2024.

L’audience de RFM (Lagardère), écoutée par 1.61 million d’auditeur est en légère baisse sur la même période (-50 000). Europe 2, autre radio du groupe Lagardère, s’éloigne davantage du million avec 828 000 auditeurs au premier trimestre, soit 69 000 de moins par rapport à fin 2024, et une perte de 286 000 auditeurs sur un an.

Les audiences des principales radios musicales entre janvier et mars 2025:

NRJ – 4.22 millions ​
Nostalgie – 3.34 millions ​
Skyrock – 3.16 millions
​Fun Radio – 2.01 millions ​
RTL 2​ – 1.95 million ​
Chérie FM – 1.68 million ​
RFM – 1.61 million ​
Rires et chansons – 1.40 million ​
France Musique – 990 000
Radio classique – 981 000
Europe 2 – 828 000 ​
FIP – 828 000
Radio Nova – 772 000 ​
M radio – 588 000

Les indés radio (128 radios): 7.07 millions

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