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Stratégie du bundle ; Rachat de Downtown par UMG ; Résultats Spotify ; Record au Stade de France ; Audiences radio ; Paléo festival
L'actualité du music business
MUSIQUE, BUSINESS, ÉCONOMIE.
- Le bundle CD/vinyle + place de concert, nouvelle stratégie des labels pour booster les ventes d’albums en première semaine
- Le rachat de Downtown par Universal Music conditionné à l’approbation de la Commission Européenne
- Spotify: 5 millions d’abonnés payants gagnés et 4.1 milliards € de chiffre d’affaires au premier trimestre (+15%)
- Stade de France : nouveau record de fréquentation avec 97 800 spectateurs au concert de Jul
- Radio : les audiences de NRJ, Skyrock et Fun radio en hausse au premier trimestre 2025
- Festivals : 210 000 billets vendus pour le Paléo 2025 en Suisse dès la mise en vente
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La croissance du streaming au fil des années en France s’est accompagnée d’une baisse continue du CD, dans le chiffre d’affaires global du marché comme dans le détail des ventes des artistes. Les ventes de CD et vinyles rapportent cependant largement davantage aux labels et aux artistes. La concurrence est toujours plus importante entre les artistes, la saturation du marché s’accentue sur les plateformes, et le streaming ne génère pas suffisamment de revenus. Pour créer de la valeur et se démarquer, les labels et les artistes sont en quête de nouvelles stratégies pour vendre davantage d’albums, notamment en première semaine. Il s’agit de cibler et de mobiliser les “superfans“, entre autres, pour optimiser le nombre de ventes et les revenus dès le début de l’exploitation d’un nouvel album. L’artiste Mylène Farmer (également productrice depuis 1999) avait été parmi les premiers artistes en France – si ce n’est la première – à innover en matière de stratégie marketing orientée vers les “superfans“. Ces dernières années, plusieurs opérations ont été mises en oeuvre par les labels accompagnant des artistes majeurs tels qu’Orelsan, avec 15 versions différentes en CD de l’album ‘Civilisations’ (3ème bureau / Wagram) en 2021, ou encore Vald l’année suivante, avec 4 versions distinctes de l’album ‘V’ (Echelon records / Sony Music France) comportant chacune 2 titres inédits différents. Depuis quelques mois, une nouvelle offre est déployée sur le marché français par les labels pour le lancement de certaines sorties importantes de leurs têtes d’affiche: le pack “CD/vinyle + place de concert“.
Les ventes au format physique ont chuté durant une dizaine d’années en France, avant de se stabiliser en 2023, et de repartir à la hausse pour la première fois l’année suivante. Le CD et le vinyle ont généré 189 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024, d’après les données du Snep, fédération représentant les trois majors entre autres labels, qui réalise le bilan annuel du marché français de la musique enregistrée.
Le vinyle, en hausse constante malgré une croissance plus modeste depuis deux ans (98 M€ en 2024) a d’ailleurs surpassé le CD en termes de revenus (91 M€), une première. Le CD reste toutefois premier en termes de volumes de ventes avec 10 millions d’albums vendus en 2024, contre 6 millions de vinyles. Ces indicateurs confirment l’appétence pour “le disque“ et le 33 tours, qui ont désormais un rôle différent – plus symbolique et affectif que pratique – dans l’expérience des fans et consommateurs. Le physique est donc loin d’être obsolète. Et puisqu’il reste un public non des moindres pour acheter des CD et vinyles, avec un consentement à payer important, c’est aussi pour répondre à cette demande que certains labels mettent en place le bundle “CD/vinyle + place de concert“.
En parallèle, le streaming, bien qu’étant le moteur de la croissance du marché de la musique enregistrée en France depuis 2017, génère moins de revenus qu’escompté par les labels et les artistes. Plusieurs raisons l’expliquent, notamment la lente progression des souscriptions aux offres premium, le modèle de rémunération (market centric) sur la quasi-totalité des plateformes (hors Deezer), ou encore les conditions des contrats entre labels et artistes. En conséquence, les critiques à l’égard des plateformes sont de plus en plus courantes de la part des artistes. Aux US, Snoop Dogg a récemment critiqué le niveau de rémunération de Spotify.
Au-delà de l’intérêt financier, le pack “CD/vinyle + place de concert“ a également un intérêt pour les artistes au niveau de la communication. Réaliser la meilleure “première semaine“ possible en termes de ventes et de streams est l’objectif de la quasi totalité des artistes, et de tous les labels. D’autant que les ventes en première semaine et même en mid-week (3 jours) sont particulièrement scrutées par le public en plus des professionnels et des autres artistes. Les performances des artistes dans les charts sont à présent pleinement intégrées dans les stratégies de promotion et marketing.
95 000 CD vendus par Jul en trois jours
Plusieurs labels français misent sur le CD et le vinyle pour booster leurs ventes en première semaine, et être moins dépendant du streaming, en particulier pour les artistes rap. Dernier exemple en date, Believe et Jul (qui est son propre producteur) ont mis en vente des pack “CD + place de concert“, lors du lancement des précommandes de son nouvel album ‘D&P à vie’ sorti le 25 avril. À cette occasion, un deuxième concert à l’Orange Vélodrome (60 000 places) à Marseille a été annoncé en même temps que le nouvel album.
L’opération a indéniablement eu les effets escomptés. Le nouvel album de Jul a démarré avec 103 000 ventes en mid-week (25-27 avril), dont 95 000 ventes en physique. L’artiste l’a lui-même annoncé sur Instagram. Il dépassera donc les 100 000 ventes en physique en première semaine (25 avril – 1er mai). Jul a la particularité de vendre habituellement un nombre d’albums conséquent en physique, par rapport aux autres artistes rap. 27 000 CD de son album précédent sorti en décembre 2024 (‘Décennie’) avaient été vendus, sur un total de 44 000 ventes en première semaine. Et ce, sans la stratégie du bundle.
Pour cause, Jul bénéficie d’une fanbase très engagée mais également d’une stratégie calibrée pour optimiser les ventes de ses album en CD et vinyles durant les premières semaines, avec notamment l’ouverture d’un pop-up store éphémère dans sa ville, Marseille. La semaine de la sortie de son nouvel album, et de son concert au Stade de France au cours duquel il a établi un record de fréquentation, une boutique éphémère a été ouverte à Paris dans le quartier ultra fréquenté d’Haussmann-Opéra. Mais jamais l’artiste n’avait atteint un tel nombre de ventes en physique en dix ans de carrière.
SCH, Gazo, Ninho & Niska…
Cette stratégie du bundle “CD/vinyle + place de concert“ a récemment été mise en place par d’autres labels et artistes au cours des derniers mois. En novembre 2024, pour l’album commun de Ninho et Niska (‘GOAT’) leurs labels respectifs Rec 118 (Warner Music France) et Capitol (Universal Music France) ont commercialisé un pack CD/vinyle + place de concert à l’Adidas Arena (8 000 places). Ils ont vendu 34 000 albums en première semaine, dont 10 000 en physique, ont décroché la première place du top albums.
À la même période, pour la sortie du nouvel album de l’artiste et producteur SCH (‘Jvlivs III: Ad Finem’), son label Maison Baron Rouge (en deal avec Warner Music France) a également mis en vente un pack CD/vinyle + place de concert au Théâtre du Châtelet (2 000 places). Deux concerts ont été donnés le même jour. Et trois versions différentes de l’album étaient ont été commercialisées ainsi qu’une version collector avec 3 CD/vinyles. Avec cet album SCH a réalisé le meilleur démarrage de l’année 2024 parmi les artistes rap avec 48 000 ventes, dont 25 000 en physique. Cet album de l’artiste a enregistré 6 000 ventes de plus en première semaine, que le précédent (‘Jvlivs prequel : Giulio’) sorti six mois avant et qui s’était tout de même vendu à 22 000 exemplaires en physique.
Autre exemple fin 2024, pour le lancement du nouvel album de Gazo (‘Apocalypse’), les labels BSB et Epic records France (Sony Music France) ont mis en vente un “pack premium“ avec un CD + un billet pour un showcase dans sept villes dont Paris, Lille, et Bordeaux. L’artiste s’est classé premier du top albums avec 40 000 ventes dont 17 000 en physique. Soit 13 000 ventes de plus que pour son projet précédent (‘KMT’) sorti en 2022, et pour lequel 4 000 albums en physique avaient été vendus.
Une pratique encadrée
Aucune annonce publique n’a encore été faite par le Snep, qui détient l’exclusivité de la publication du top albums et du top streaming en France, dans le cadre d’un mandat confié par la SCPP, organisme de gestion des droits des producteurs comptant parmi ses membres les trois majors, Universal Music France, Warner Music France et Sony Music France, ainsi que 3 000 labels indépendants.
D’après les informations obtenues par MUSICBIZ, plusieurs règles ont été définies par le Conseil d’Administration du Snep pour encadrer les opérations de bundle “CD/vinyle + place de concert“, et ainsi comptabiliser les ventes de ce format. Les données de vente sur les plateformes de billetterie doivent impérativement être transmises de manière informatisée et automatique, donc sans manipulation. Le prix de l’album doit être affiché distinctement de la place de concert. Le bundle exclusif ne peut être commercialisé que durant 72 heures. Enfin, chaque commande est limitée à un maximum de 5 albums.
A l’évidence, la stratégie de bundle CD/vinyle est amenée à devenir de plus en plus courante. Pas seulement parce qu’elle a pour effet de booster les ventes d’albums en première semaine, mais également parce que les autres partenaires des artistes et des labels y ont un intérêt. Les salles de concert et les plateformes de billetterie, y voient une occasion de capter et de fidéliser les publics, dans un contexte de concurrence toujours plus importante, et de demande en constante croissance. Néanmoins, en particulier pour les artistes rap, cette pratique contribue de manière inéluctable à la perte en valeur et en prestige du nombre de ventes en première semaine, en tant que performance dans les charts. Surtout quand les ventes sont en chute libre en deuxième semaine.
Jason Moreau, Executive Editor, MUSICBIZ
Le deal le plus important de l’année 2025 dans le music business pourrait finalement ne pas être conclu. Universal Music avait annoncé fin décembre 2024 son intention de racheter Downtown Music, un des indépendants majeurs fournissant des services aux artistes, labels et éditeurs, pour 737 millions d’euros. Mais désormais, l’opération prévue pour être finalisée au second semestre 2025 fait à présent l’objet d’une enquête de la Commission Européenne, qui pourrait l’autoriser ou la rejeter.
La fusion Downtown x UMG, qu’elle soit ou pas finalisée, est d’ores-et-déjà un des sujets sensibles aux niveaux européen et international dans le music business. De prime abord en raison du contexte de relations tendues entre les États d’Unis et l’Union Européenne au niveau politique et économique, sur fond de guerre commerciale. De surcroît, l’administration Trump a par la voix de J.D. Vance à Paris émis de vives critiques quant à l’arsenal réglementaire européen impactant les entreprises américaines, faisant notamment référence aux règlements Digital Market Act et Digital Services Act.
En mars 2024, Apple Music a été sanctionné d’une amende d’1.8 milliard d’euros par la Commission Européenne, pour pratiques anti-concurrentielles sur le marché du streaming de la musique, suite à une plainte de Spotify.
Universal Music, entreprise basée à Santa Monica malgré un siège administratif aux Pays-Bas, compte parmi ses principaux actionnaires le groupe américain Pershing Square. Son CEO, Bill Ackman, souhaiterait d’ailleurs que le leader mondial sur le marché de la musique enregistrée quitte la bourse d’Amsterdam pour les États-Unis. Downtown est une entreprise américaine située à New York, avec des bureaux dans une quinzaine de pays dont en France, en Italie, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.
À l’évidence, une réprobation de la Commission Européenne contribuerait à renforcer l’hostilité et la contre-offensive des États-Unis à l’égard de l’Europe, sur le plan économique comme réglementaire.
Dans le music business plus spécifiquement, la fusion entre Downtown et Virgin Music, filiale d’UMG dédiée aux services aux labels et artistes, pose la question des conséquences éventuelles en matière de concurrence sur le marché de la musique enregistrée. Selon Universal Music, “une fois complétée, cette transaction rendra effective l’union de deux entreprises leaders dans les services et la technologie, et améliorera leurs offres et capacités pour répondre aux besoins des indépendants”. “Cette fusion nous permet de poursuivre le développement de Downtown et de fournir aux indépendants une infrastructure globale innovante à la fois en termes de services et de couverture internationale” considère JT Myers, Co-CEO de Virgin Music Group.
Les labels indépendants redoutent un effet de concentration
Néanmoins, des répercussions particulièrement néfastes sont redoutées par les représentants des labels et artistes indépendants, qui avaient fait part de leurs préoccupations dès l’annonce de l’accord. En particulier parce que Downtown compte en son sein les distributeurs CD Baby et Fuga, partenaires de plusieurs milliers de labels et artistes. Les labels indépendants ont récemment déclaré d’une voix commune qu’Universal Music pourrait “accroître sa mainmise sur le marché de la musique” s’il lui était autorisé de racheter les sociétés et services concernés.
Impala, organisation fédérant 6 000 entreprises indépendantes en Europe, craint clairement un effet de concentration “réduisant l’accès au marché pour les indépendants”. D’autant qu’Universal Music a récemment racheté PIAS, autre acteur indépendant majeur. “L’utilisation cynique de la marque Virgin, qui incarnait auparavant l’entrepreneuriat indépendant, ne doit pas faire perdre de vue qu’il s’agit là de domination et de contrôle absolus” fustige Martin Mills, fondateur et Chairman de Beggars Group.
Les labels indépendants avaient appelé de leurs voeux à ce que la Commission Européenne soit saisie du dossier, avec pour objectif qu’elle s’oppose au rachat de Downtown par UMG. “C’est l’occasion pour la nouvelle Commission d’établir un agenda clair en matière de concentration sur le marché de la musique enregistrée. En plus de renforcer UMG en termes de parts de marché, cette acquisition élimine un autre distributeur concurrent majeur et plus important que PIAS, et doit donc être interrompue” assure Francesca Trainini, Présidente d’Impala et Vice-Présidente de PMI, fédération des labels indépendants en Italie.
Les Pays-Bas et l’Autriche à l’avant-garde
Fin février, Universal Music et Downtown ont informé la Authority for Consumers and Markets, homologue aux Pays-Bas de l’Autorité de la concurrence en France, ainsi que la Federal Competition Authority en Autriche de leur intention de conclure un accord. Les représentants des labels indépendants ont de leur côté fait part aux deux autorités de leurs inquiétudes et interrogations. L’organisation Impala a vivement dénoncé ce qu’elle qualifie être une “stratégie envahissante d’acquisitions rapides dans le monde entier”.
Dans la foulée, la Authority for Consumers and Markets (Pays-Bas), ainsi que la Federal Competition Authority (Autriche) ont saisi la Commission Européenne pour une enquête. L’Autorité hollandaise des marchés a effectivement fait part de ses préoccupations quant aux conséquences néfastes du rachat de Downtown par Universal Music, aux Pays-Bas et dans d’autres pays européens. “Il est important que les effets de cette acquisition soient examinés” souligne Martijn Snoep, Président de l’ACM.
La Commission Européenne a confirmé le 25 avril l’ouverture d’une enquête relative au rachat de Downtown par Universal Music. Elle a d’emblée fait savoir que l’opération “menace d’impacter considérablement la concurrence dans des marchés où les deux entreprises ont des activités, aux Pays-Bas et en Autriche, de même que dans d’autres pays”.
Universal Music a été enjoint par la Commission Européenne de lui adresser une notification relative à la transaction, dans l’optique d’une éventuelle autorisation. Dans ce cadre, le rachat de Downtown est à présent conditionné à l’approbation de la Commission Européenne. En parallèle, les labels indépendants au Royaume-Uni comptent sur une saisine de la Competition and Markets Authority.
La première plateforme de streaming sur les principaux marchés de la musique et à l’échelle mondiale publie des résultats globalement positifs. Le chiffre d’affaires de Spotify au premier trimestre est en hausse de 15%, principalement du fait de la hausse des prix des abonnements, et la croissance des abonnés payants est nettement au-delà des prévisions. L’entreprise progresse dans le même temps sur le plan de la rentabilité, avec un résultat opérationnel record.
Spotify compte à présent 268 millions d’abonnés payants, pour un total de 678 millions d’utilisateurs, d’après les résultats publiés le 29 avril. Au premier trimestre 2025, la plateforme de streaming a enregistré 5 millions de souscriptions aux abonnements premium (+2%), tandis que la hausse est de 29 millions sur un an (+12%). Sur le segment du freemium, le nombre d’utilisateurs (423 millions) est en baisse de 2 millions par rapport au 4ème trimestre 2024, mais sur un an la progression reste conséquente : 35 millions d’utilisateurs (+9%).
Sur le plan des grands marchés, la part des abonnés payants au service de streaming continue d’augmenter en Amérique Latine (23%, +1% en un an) et dans la zone “reste du monde“ (14%, +1%), englobant l’Asie et l’Océanie, le Moyen Orient et l’Afrique du nord, ainsi que l’Afrique sub-saharienne. 37% des abonnés payants à Spotify émanent de l’Amérique du nord (-1%) et 26% de l’Europe (-1%)
+500 millions d’euros de chiffre d’affaires au 1er trimestre
Le chiffre d’affaires de Spotify au cours du premier trimestre est de 4.1 milliards d’euros, en hausse de 500 millions sur un an (+15%). C’est la deuxième fois que le niveau de revenus de l’entreprise est au-delà des 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires, après le 4ème trimestre 2024. Les prévisions de l’entreprise communiquées en début d’année indiquaient toutefois un CA de 4.2 Md€. La croissance émane comme toujours principalement des abonnements premium, qui ont généré 3.7 milliards d’euros (+16%). L’indicateur Average Revenue Per User (4.73 euros) est également a progressé de 4%. Les revenus de la plateforme en provenance des annonceurs, 419 M€, affichent une augmentation de 20 millions d’euros en un an soit 8%.
Le leader mondial du streaming confirme comme sa progression sur le terrain de la rentabilité, avec un résultat opérationnel de 509 millions d’euros au premier trimestre qui a doublé par rapport à 2022 (+209%). L’entreprise prévoyait cependant un résultat opérationnel de 548 M€. Les résultats précisent que la croissance du résultats opérationnel est due à la baisse de coûts sur le personnel et de dépenses sur le marketing.
Les précisions de Spotify pour le 2ème trimestre 2025 font état d’une croissance du nombre d’abonnés sur le premium de l’ordre de 5 millions, et d’une hausse du nombre total des utilisateurs de 11 millions. L’entreprise cotée à la bourse de New York prévoit un chiffre d’affaires de 4.3 milliards d’euros, et un résultat opérationnel de 539 millions d’euros.
Jul, dont la carrière est jalonnée de performances historiques en termes de ventes d’albums et de streaming, ajoute à son palmarès un nouveau record, cette fois sur le terrain du live.
97 816 spectateurs ont assisté au concert de Jul le 26 avril. Il s’agit du record de fréquentation sur un seul concert au Stade de France, le lieu avec la capacité d’accueil la plus importante (entre 98 et près 100 000 spectateurs en configuration concert). Le concert était produit par Live Affair, filiale de Believe, label avec lequel le rappeur est en deal quasiment depuis le début de sa carrière après le rachat de Musicast en 2015. Jul est coproducteur de ce concert, comme des deux autres fin mai à l’Orange Vélodrome (Marseille), d’une capacité entre 60 et 67 000 places.
Le concert, également diffusé en streaming (au prix de 10 euros), a été regardé par 20 000 spectateurs sur la plateforme officielle. Plusieurs dizaines de milliers de spectateurs ont également suivi le concert depuis une autre diffusion en illégal sur la plateforme Twitch.
Le précédent record d’affluence au Stade de France était détenu par le groupe Indochine depuis trois ans, avec 97 036 spectateurs en mai 2022. Pour autant, plusieurs artistes pop et rock se sont produits plusieurs dates d’affilée, à l’instar de Coldplay qui avait attiré un total de 318 000 spectateurs sur quatre concerts en juillet 2022.
Aucun artiste rap ne s’est produit devant plus de 90 000 spectateurs. Booba avait rassemblé 81 000 fans de plusieurs générations en septembre 2022, tandis que Gims en avait attiré 72 000 spectateurs en 2019. Eminem avait été le premier artiste rap en 2013 au Stade de France, avec 71 000 fans. Début mai, Ninho sera le premier artiste rap à se produire au Stade de France lors de deux concerts d’affilée (produits par Décibels productions, filiale de Warner Music France), et pourrait attirer entre 140 000 et 160 000 fans.
Mylène Farmer, produite par TS prod (Fimalac Entertainment), avait été la première artiste française à monter sur la scène du Stade de France en 2009 avec deux concerts sold out (160 000 spectateurs), et Céline Dion la première artiste féminine en 1999.
Le festival le plus important en Suisse continue de voir sa fréquentation croître. 210 000 billets ont été vendus pour l’édition 2025 (22-27 juin), dès leur mise en vente. Le festival revendique avoir écoulé la totalité des billets en treize minutes. 1 500 billets par jour seront vendus sur place, comme l’année précédente. Le Paléo festival totalisera donc 219 000 entrées payantes, 10 000 de plus que lors de son édition 2024.
Parmi les headlines du Paléo festivals figurent les groupes Sex Pistols, Queens of the New Age et Texas, ainsi que les artistes David Guetta, Macklemore, Will Smith, Justice, Soprano, Zaho de Sagazan, Jean-Louis Aubert, ou encore SDM.
Le Paléo festival, existant depuis 1976 et organisé sur six jours depuis 1994, est entièrement financé via la billetterie, les dépenses des festivaliers et le sponsoring, et ne bénéficie pas de subventions.
20 millions de personnes ont écouté les principales radios musicales entre janvier et mars 2025. Exception faite de France Musique, Radio Classique et FIP, l’audience globale des 11 radios musicales majeures (NRJ, Skyrock, Fun radio, RFM…) a progressé de 300 000 auditeurs entre janvier et mars par rapport à fin 2024, atteignant 17.2 millions de personnes. Elles ont cependant perdu 109 000 auditeurs par rapport au premier trimestre 2024, d’après les données de Médiamétrie. Leur part d’audience totale a baissé d’1.2 point par rapport à la période novembre-décembre 2024 (29.5%), et de 0.5% sur un an.
Trois radios musicales ont enregistré des hausses significatives de leurs audiences au cours du premier trimestre. NRJ, première radio musicale écoutée par 4.22 millions de personnes, a gagné 282 000 aficionados par rapport à la période novembre-décembre 2024. Nostalgie, autre radio du groupe NRJ, reste la 2ème radio musicale avec 3.34 millions d’auditeurs, malgré 200 000 auditeurs en moins par rapport à la précédente vague ainsi que par rapport au premier trimestre 2024. L’audience de Chérie FM, du même groupe, est stable avec 1.68 million d’auditeurs.
Skyrock, 3ème station dédiée à la musique en termes d’audiences avec 3.16 millions d’auditeurs, en a conquis 220 000 nouveaux entre janvier et mars 2025. Il s’agit la 2ème meilleure progression sur l’ensemble des radios. L’émission ‘Rap & R&B non stop‘ animée par Fred Musa et écoutée par 882 000 fans a gagné 152 000 auditeurs par rapport à fin 2024, et 78 000 adeptes par rapport au premier trimestre 2024.
La radio dédiée au rap entre autres est la 1ère radio de France auprès des publics de 13 à 34 ans, en audience cumulée. Sur cette cible, Skyrock a enregistré une hausse de 218 000 auditeurs. Les audiences respectives de NRJ et de Skyrock restent cependant inférieures de 200 000 auditeurs par rapport à il y a un an.
Fun Radio, 4ème diffuseur consacré à la musique, a de nouveau franchi la barre symbolique des 2 millions entre janvier et mars (2.01 millions d’auditeurs). La radio affiliée au groupe M6 a gagné 132 000 nouveaux auditeurs sur un an. RTL 2 perd une place au classement des radios musicales avec une audience cumulée d’1.95 million, du fait d’une perte de 187 000 auditeurs par rapport à la vague précédente comme au premier trimestre 2024.
L’audience de RFM (Lagardère), écoutée par 1.61 million d’auditeur est en légère baisse sur la même période (-50 000). Europe 2, autre radio du groupe Lagardère, s’éloigne davantage du million avec 828 000 auditeurs au premier trimestre, soit 69 000 de moins par rapport à fin 2024, et une perte de 286 000 auditeurs sur un an.
Les audiences des principales radios musicales entre janvier et mars 2025:
NRJ – 4.22 millions
Nostalgie – 3.34 millions
Skyrock – 3.16 millions
Fun Radio – 2.01 millions
RTL 2 – 1.95 million
Chérie FM – 1.68 million
RFM – 1.61 million
Rires et chansons – 1.40 million
France Musique – 990 000
Radio classique – 981 000
Europe 2 – 828 000
FIP – 828 000
Radio Nova – 772 000
M radio – 588 000
Les indés radio (128 radios): 7.07 millions








