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Macron sur le streaming ; Résultats Live Nation et Believe ; Hellfest ; Record LDLC Arena ; Lauréats appel à projets ; Nomination Deezer ; Top Albums FR

L'actualité du music business

MUSIQUE, BUSINESS, ÉCONOMIE.

Le Président de la République s’exprime relativement peu sur l’économie de la musique. Sa dernière déclaration relative au music business remontait à la Fête de la musique 2024, pour annoncer une “Music week” en juin 2025. Emmanuel Macron vient cependant de faire une déclaration fracassante sur un sujet particulièrement clivant: la rémunération des artistes sur le streaming, au média américain Variety. Une position qui ne passera évidemment pas inaperçue auprès des dirigeants des entreprises et des professionnels de la musique en France et en Europe, en particulier les plateformes et les labels. Et qui relance de plus belle le débat du partage de la valeur sur le streaming au profit des artistes.

Emmanuel Macron marque de temps à autre l’actualité en s’exprimant sur le music business et en s’affichant avec des artistes. Le Président de la République a su se démarquer de ses prédécesseurs en entretenant une image d’homme d’État ancré dans la modernité et gravitant dans l’univers de l’entertainment, une stratégie directement inspirée de Barack Obama.

Ce n’est pas la première fois qu’Emmanuel Macron créé la surprise, en se déclarant investi pour une politique publique engagée pour la musique, et en se montrant proche d’un certain nombre de grands artistes. Il rencontre régulièrement des superstars de la musique : Beyoncé, Rihanna, Jay Z, Gims, Fally Ipupa. Lors de la Fête de la musique 2023, depuis l’Élysée, le Président avait légitimé la création d’une taxe sur les plateformes de streaming pour financer l’opération du secteur sous tutelle du ministère de la Culture, le Centre national de la musique. En juin 2024, Emmanuel Macron avait encore pris de court en annonçant la création d’une “Music Week” en 2025 pour amplifier la Fête de la musique et en faire un évènement plus international, avec un festival et un évènement business, sans que les acteurs du secteur de la musique en France n’en soient informés au préalable.

A deux ans et demi de la fin de son mandat, le Chef de l’État vient de confirmer son intention de laisser une empreinte indélébile par le biais de la musique et des industries culturelles. Emmanuel Macron s’est exprimé sur l’impact de l’intelligence artificielle ainsi que sur la rémunération des artistes sur le streaming, dans un entretien au média américain Variety.

“Le modèle des plateformes est biaisé”

“Aujourd’hui, les artistes ne reçoivent pas de juste rémunération de la part des services de streaming. Les plateformes ont décidé de très bien payer les artistes qui sont massivement écoutés. Mais elles paient beaucoup moins de nombreux artistes ayant des audiences plus modestes, alors qu’en même temps, un artiste très écouté par les jeunes sera à juste titre bien rémunéré. C’est ce choix économique qui définit la rémunération des créateurs. Je souhaiterais voir des artistes comme Étienne Daho ou Barbara Pravi gagner plus d’argent, que ce soit plus équitable avec une Taylor Swift. Le modèle des plateformes de streaming est actuellement biaisé” a déclaré Emmanuel Macron à la journaliste et rédactrice en chef pour l’international de Variety, Elsa Keslassy.

Le Président de la République fait effectivement référence au modèle de répartition des revenus opéré par les plateformes de streaming, actuellement sur une base “market centric”. Chaque artiste est rémunéré par chaque plateforme en proportion de la part de ses écoutes sur le nombre total de streams englobant tous les artistes. Les redevances reversées aux artistes sont ainsi calculées sur la base de leur part de marché par rapport à l’ensemble.

Un abonné en France qui écoute exclusivement Booba ne rémunère pas uniquement cet artiste, mais voit le montant de son abonnement additionné avec celui les autres abonnés, et Booba percevra l’équivalent de ce que représentent ses titres sur le total des streams de tous les abonnés en France. Ce qui signifie que si Gims est plus écouté que Booba par l’ensemble des abonnés, les fans de Booba contribuent en réalité plus à rémunérer Gims que Booba.

Un modèle artist-centric préféré au user centric

Dans l’optique de rendre le marché du streaming plus équitable, certains labels en particulier les indépendants plébiscitent la mise en place d’un modèle “user centric”. Les artistes seraient alors rémunérés à proportion de leur nombre de streams recensé sur chaque abonnement, et plus sur l’ensemble des abonnés.

Or, les plateformes de streaming, ainsi que les leaders du marché de la musique enregistrée à l’échelle internationale, Universal Music, Warner Music, et Sony Music, ne sont pas favorables à un tel modèle de rémunération. De surcroît, le modèle de rémunération est défini selon des accords au niveau international, de sorte à être uniforme sur tous les marchés. Il y a cependant un consensus des leaders de l’industrie sur la nécessité de repenser le modèle de répartition des revenus sur le streaming.

Pour autant, depuis octobre 2023, Deezer a entamé un changement de son modèle de répartition, en collaboration avec Universal Music, uniquement en France. Le modèle “artist centric” consiste en l’attribution d’un “double bonus pour les artistes avec un minimum de 1 000 streams par mois et 500 auditeurs uniques”, et pour les titres et artistes générant des écoutes actives et de l’engagement sur la plateforme.

Ce nouveau modèle a notamment pour objectif à terme d’augmenter le revenu moyen par abonné, et d’optimiser la monétisation auprès des superfans. D’après les données de Deezer, les artistes streamés par les nouveaux abonnés durant le premier mois peuvent représenter jusqu’à 30% de leurs écoutes sur une période de deux ans. Pour améliorer l’expérience des abonnés, la plateforme française avait supprimé plus de 26 millions de contenus frauduleux et parasites en début d’année 2024, et désactivé la monétisation de contenus hors de la musique tels que les musiques d’ambiance.

L’adoption d’un modèle “user centric” n’est cependant pas prévue. Pour le moment.

Le leader mondial de la musique live a enregistré une nouvelle croissance sur l’ensemble de ses activités au cours du premier semestre 2024. La fréquentation des concerts produits par Live Nation atteint des niveaux inégalés, de même que le nombre de spectateurs accueillis dans les salles détenues.

Live Nation a réalisé un chiffre d’affaires de 9,8 milliards de dollars soit 9,1 milliards d’euros au cours du premier semestre 2024, selon ses derniers résultats financiers. La croissance de 12% correspond à une hausse d’1 milliard de dollars (933 M€) par rapport à 2023. Le résultat opérationnel ajusté est d’1 milliard de dollars pour le premier semestre 2024, en augmentation de 19% soit 180 millions $.

“Nous continuons de constater une forte demande au niveau international, avec des fans habituels et d’autres plus occasionnels qui achètent des billets à tous les prix, ce qui démontre leur appétence pour une expérience que seuls les concerts live peuvent fournir. Alors que le résultat opérationnel sera impacté négativement de manière exceptionnelle, nous nous dirigeons vers une croissance à deux chiffres de notre résultat opérationnel ajusté pour l’année, et vers une très bonne 2025” a déclaré le President et CEO de Live Nation Entertainment, Michael Rapino.

7,8 milliards $ encaissés sur les concerts

La production et l’organisation de concerts ont généré 7,8 milliards de dollars soit 7,2 milliards d’euros sur les six premiers mois de l’année (+14%), 900 millions $ (839 M€)de plus en un an. Le résultat opérationnel ajusté est de 273 millions $, en hausse de 62% par rapport à l’année précédente.

Sur l’activité de la billetterie, le chiffre d’affaires est d’1,4 milliard de dollars (1,3 Md €) au premier semestre (+5%). Le résultat opérationnel est en légère progression (+2%), à 576 M$ (537 M€). 183 millions de billets ont été vendus par l’intermédiaire de Ticketmaster entre janvier et juillet.

Les revenus des partenariats et le sponsoring s’élèvent à 523 millions $ soit 488 millions €, progressant de 11% soit 50 M$. Pour ce segment, le résultat opérationnel est de 352 M$ (328 M€), en hausse de 18% sur un an. Les recettes de sponsoring dans les salles et festivals de Live Nation ont augmenté de 28% en un an.

Au 2ème trimestre 2024, Live Nation a encaissé un total de 6 milliards de dollars soit 5,6 milliard d’euros (+7%), dont 4,9 Md$ (4,5 Md €) sur les concerts, 730 M$ (681M€) pour la billetterie et 312 M$ (291 M€) en provenance du sponsoring. 78 millions de billets ont été vendus par l’intermédiaire de Ticketmaster, un nombre stable par rapport à 2023.

118 millions de billets vendus pour les concerts en 2024

Live Nation se dirige vers une nouvelle année record en termes de chiffre d’affaires comme de fréquentation, d’après les résultats communiqués aux investisseurs. Les 15 000 concerts produits et organisés par Live Nation dans le monde ont attiré 39 millions de spectateurs au 2ème trimestre. Soit un total de 62 millions de spectateurs pour le premier semestre. La fréquentation des Arena a progressé de plus de 10%, avec des hausses principalement aux États-Unis et en Amérique Latine. 50 tournées Monde produites par Live Nation en 2024 enregistrent une hausse de 50% en termes de fréquentation par rapport à 2019.

Fin juillet, le leader mondial de la musique live avait vendu un total de 118 millions de billets vendus pour les concerts produits ayant lieu en 2024, soit 1 million de plus qu’en 2023. Le nombre de billets vendus au premier semestre a néanmoins progressé à un rythme moindre en 2024 qu’en 2023, où il était en augmentation de 20%. 32 millions de billets supplémentaires ont été vendus au cours du 2ème trimestre. L’entreprise a également enregistré une hausse d’1 million de billets vendus pour les concerts sur la saison estivale par rapport à 2023.

Live Nation prévoit d’accueillir plus de 60 millions de spectateurs sur l’ensemble de l’année 2024, uniquement dans les salles de concert détenues via sa filiale Venue Nation. Le nombre de spectateurs accueilli au 2ème trimestre est de 24 millions, en progression de 10%. En 2024 et 2025, l’entreprise ouvrira un total de 14 nouvelles salles.

Believe a démarré l’année dans la continuité de la croissance réalisée en 2023, où les résultats financiers avaient été au-dessus des prévisions. Les revenus de l’entreprise française spécialisée dans les services aux artistes et aux labels pour l’exploitation sur les plateformes ont à nouveau progressé sur plusieurs des principaux marchés de la musique enregistrée, dont la France et les US. Les indicateurs sont raisonnablement positifs sur le terrain de la rentabilité, d’après les résultats financiers relatifs au premier semestre.

Believe a réalisé un chiffre d’affaires de 474,1 millions d’euros au premier semestre 2024, en hausse de 14% soit 59 M€. Les services aux artistes et labels (solutions premium), générant l’essentiel des revenus, ont rapporté 440,9 millions d’euros (+13%), dont 52 M€ de plus en un an. Le chiffre d’affaires en provenance des solutions automatisées, fournies via la plateforme Tunecore aux artistes en autoproduction et en début de carrière, est de 33,2 M€ (+23%).

Tunecore revendique avoir payé 1 milliard de dollars aux artistes en un an et demi, entre décembre 2022 et juin 2024, et un total de 4 milliards $ depuis son lancement (2006).

“Believe a continué de générer une croissance bénéfique, malgré les vents défavorables sur certains de nos marchés clés. Nous avons poursuivi notre feuille de route pour bâtir la meilleure entreprise en matière de développement d’artistes, tout en finalisant la restructuration de notre structure financière, pour davantage de flexibilité, et avec des partenaires adéquats, de sorte à être en mesure d’accélérer la croissance de nos revenus et de notre rentabilité” a déclaré Denis Ladegaillerie, CEO, lors de la communication des résultats aux investisseurs.

L’entreprise a bien sûr bénéficié des performances dans les charts des artistes accompagnés, ainsi que de la dynamique du streaming sur les principaux marchés de la musique enregistrée, notamment suite à la hausse des prix des principales plateformes. “Le groupe a de nouveau été à l’avant-garde en matière de croissance des audiences, développant la monétisation pour un nombre de genres toujours plus important”. Les résultats précisent néanmoins que Believe a enregistré une croissance moindre à la fin du 2ème trimestre qu’au 1er, en-deçà des attentes.

78,4 millions d’euros de CA en France (+18%)

Les revenus de Believe ont progressé sur tous les marchés, d’un point de vue continental. Believe a réalisé 51,1% de son chiffre d’affaires global en Europe (242,5 M€). En France, le chiffre d’affaires de Believe a progressé de 18%, atteignant 78,4 M€. L’entreprise fondée par Denis Ladegaillerie a continué de gagner des parts de marché sur les majors, surtout dans le rap. En Europe (France et Allemagne exclues), les revenus de Believe ont augmenté de 24% soit 30 M€ durant le 1er semestre, avec un total de 152 millions d’euros. Believe a néanmoins enregistré une contraction des recettes en Allemagne (53,5 M€), qui ont diminué d’1%.

Sur le marché américain global, Believe a encaissé 73,9 M€ (+21%). Le chiffre d’affaires réalisé sur les marchés asiatique et africain, qui a été de 116 M€, a cependant progressé à un rythme moindre (+3%).

Résultat opérationnel de 31 millions d’euros

La croissance a aussi été de rigueur sur le plan de la rentabilité, avec un résultat opérationnel ajusté (EBITDA) de 31,3 millions d’euros, en hausse de 29%, et au-delà des prévisions. Believe table sur une croissance de 15% de son résultat opérationnel pour l’année 2024, et sur un flux de trésorerie en positif. L’entreprise estime certes continuer de bénéficier de la hausse des prix des plateformes au cours du second semestre, mais de manière raisonnable.

L’édition 2024 du Hellfest a été un grand succès. Le festival qui se tient dans le Pays de la Loire est 1er en termes de recettes de billetterie, et le 2ème de France en termes de fréquentation. Le Hellfest était sold out quatre mois et demi avant son ouverture.

240 000 spectateurs ont assisté au Hellfest en juin 2024. Metallica, Foo Fighters, Machine Head ou encore Queens of the stone age étaient parmi les headliners. L’évènement dédié au metal a accueilli 60 000 festivaliers par jour, atteignant sa jauge maximale.

D’après les données communiquées à MUSICBIZ, 75 000 billets au total ont été vendus, dont 55 000 pass 4 jours écoulés dès février, et 20 000 billets 1 jour à raison de 5 000 maximum par jour. Le Hellfest a accueilli autant de festivaliers en 2024 qu’en 2023. Les billets sont en revanche vendus de plus en plus tôt. Dès février 2024, tous les billets avaient été vendus.

Un tiers des spectateurs du Hellfest sont du grand Ouest. Paris et les grandes métropoles (Lille, Lyon, Marseille, Bordeaux…) sont ensuite les principales zones de provenance. La moyenne d’âge des festivaliers se situe autour des 37 ans.

40 millions d’euros de budget, +14 M€ en 5 ans

“C’était une très belle édition 2024 sans incident et un bilan plus que positif sur le ressenti du public. Des actions en termes de sécurité auprès des festivaliers ont été mises en place avec le Hellcare. Nous avons aussi eu des initiatives sur divers sujets de sociétés où le festival est attendu. Sur l’égalité homme / femme, avec la programmation de 42 groupes avec au moins une femme dans le line-up du groupe. Sur l’environnement, avec un engagement à hauteur d’1 million d’euros sur 5 ans avec l’ONG Savage Lands, qui lutte pour la préservation de la biodiversité, et un plan de réduction de l’impact carbone du festival en construction, le tout chapeauté par l’embauche d’une salariée à temps plein en RSO pour piloter ces projets” précise Ben Barbaud auprès de MUSICBIZ.

Le budget 2024 du Hellfest était de 40 millions d’euros, en hausse de 3 millions d’euros par rapport à 2023. En 2019, il était de 26 millions, soit une hausse de 14 millions d’euros en cinq ans.

Le festival consacré au métal se finance essentiellement par ses recettes propres, avec la billetterie et les consommations. Le merchandising représente aussi une source de revenus conséquente, de même que le mécénat. Sur le plan des subventions, le Hellfest a reçu 19 000 euros de la Région Pays de la Loire.

L’édition 2025 du Hellfest s’inscrira dans la continuité des deux précédentes en termes de fréquentation. Tous les billets 4 jours pour l’édition 2025 ont été vendus début juillet, dès la mise en vente. Du jamais vu pour un festival en France. Le festival mettra 5 000 billets 1 jour en vente en janvier prochain.

La LDLC Arena est moins d’un an après son ouverture une des salles de concert les plus attractives de France. L’Arena située dans la métropole de Lyon a enregistré un record de fréquentation début octobre, lors d’un concert de Dadju et TayC, un mois après celui établi par Justin Timberlake.

15 256 spectateurs ont assisté au concert du Dadju et TayC le 3 octobre, en tournée pour leur album commun “Héritage”. Il s’agit du nouveau record de fréquentation pour la salle de concert dotée d’une capacité maximale de 16 000 places, une des plus importantes de France après Paris La Défense Arena et l’Accor Arena. Les deux artistes ont donné deux concerts les 2 et 3 octobre, devant plus de 27 000 spectateurs au total, produits par Play Two Live. A cette occasion, la salle avait déployé une nouvelle configuration avec une scène centrale.

Un mois avant, Justin Timberlake avait attiré 13 838 spectateurs à la LDLC Arena, et plus de 27 000 fans lors de ses deux concerts produits par Live Nation. C’était alors le maximum accueilli par la salle depuis son ouverture en novembre 2023.

La programmation de la LDLC Arena devrait enregistrer de nouveaux records de fréquentation d’ici début 2025. Indochine s’y produira à quatre reprises les 4, 5, 7 et 8 février. La superstar Dua Lipa y donnera deux concerts les 15 et 16 mai 2025.

La LDLC Arena a été rachetée début juin 2024 à Eagle Football Group, maison-mère de l’Olympique Lyonnais, par un groupe d’investisseurs dont la holding Honest (Jean-Michel Aulas), pour un montant de 54 millions d’euros.

La région parisienne dispose d’une nouvelle de concert d’envergure. L’Arena Grand Paris, localisée à Tremblay-de-France dans le nord de la Seine-Saint-Denis, a ouvert ses portes fin septembre. Les premiers concerts ont démarré le 11 octobre, avec L’héritage Goldman en hommage à Jean-Jacques Goldman.

Jusqu’à 7 000 spectateurs pourront assister aux concerts à l’Arena Grand Paris. Pour l’heure, la programmation propose peu de premiers concerts d’artistes solo et de groupes. Patrick Fiori sera le premier artiste solo à se produire sur cette scène, le 13 novembre. Il s’agit pour l’instant du seul artiste solo annoncé jusqu’au printemps 2025. Un concert « Stars 80 » avec plusieurs artistes de l’époque dont le groupe Zouk Machine aura lieu le 14 novembre. Les autres concerts sont essentiellement des spectacles autour de la musique et des comédies musicales.

La salle a été inaugurée le 28 septembre par les élus. Le coût de construction de l’Arena Grand Paris est autour de 75 millions d’euros, principalement financé par l’intercommunalité Paris Terre d’Envol à hauteur de 64 millions d’euros. L’Arena Grand Paris est le premier projet financé par la Métropole Grand Paris (11 millions d’euros).

La salle de spectacle est exploitée par la société S-Pass, filiale de Fimalac Entertainment, maison-mère des sociétés de production d’Auguri, TS3, Gilbert Coullier et Non Stop productions entre autres.

DEEZER, MUSIC STORY, BRIDGE, MUSIC TOMORROW ET TICKETR LAURÉATS DE L’APPEL A PROJETS POUR MIEUX FAIRE DÉCOUVRIR LA MUSIQUE FRANCOPHONE

Quelques jours après le Sommet de la francophonie, le ministère de la Culture vient de dévoiler la liste des lauréats de la seconde édition de l’appel à projets France-Québec “Soutien à la découvrabilité des contenus culturels francophones”. Cinq entreprises parmi les 13 lauréats sont affiliées au secteur de la musique.

La concurrence est toujours plus rude sur les plateformes de streaming. Le nombre de titres mis en ligne augmente d’année en année, avec 120 000 nouveaux morceaux en moyenne par jour en 2023, d’après Luminate. Les artistes et les catalogues américains sont prédominants en termes de volumes de streams et de nombre d’auditeurs. Les superstars de l’Amérique Latine sont également particulièrement populaires partout dans le monde et plus uniquement sur leurs territoires. Et à présent, les têtes d’affiche de la K-pop rivalisent avec les artistes américains, y compris dans les charts US. Dans cet environnement, difficile pour les artistes français de se démarquer, sur les principaux marchés comme sur les marchés en développement, où il y a des opportunités à saisir, des publics à conquérir et fidéliser.

Dans l’objectif d’améliorer la présence de la musique francophone, et des contenus culturels au sens large, les ministères de la Culture de la France et du Québec ont initié un appel à projets axé sur la visibilité, en 2022. L’initiative s’inscrit dans le cadre d’une stratégie commune lancée en 2019, avec une mission ayant abouti à un diagnostic et des mesures à mettre en oeuvre. L’appel à projets dispose côté français d’un budget 1,8 millions d’euros, financé grâce au plan de relance adopté durant la crise sanitaire et économique de 2020.

Une enveloppe allant jusqu’à 150 000 euros

Cinq plateformes françaises du secteur de la musique ont été sélectionnées pour la 2ème édition, sur un total de 13 lauréats. Deezer et Music Story, Bridge.audio, Music Tomorrow, et Ticketr.

Deezer réalisera une étude sur la “découvrabilité des artistes francophone émergents sur une plateforme de streaming”, avec Music Story, entreprise française spécialisée dans les données fournissant solutions et services. Il est prévu “l’élaboration de métadonnées intégrant de nouveaux critères pour un ensemble d’artistes identifiés”, ainsi que “le développement d’une méthodologie permettant d’améliorer leur diffusion auprès des utilisateurs de la plateforme” et “le développement de modèle de machine learning”.

Pour Bridge.audio, plateforme fournissant diverses solutions pour l’exploitation et le partage des catalogues, il s’agit d’offrir un service permettant aux artistes de mieux référencer leurs contenus, et pour les labels, éditeurs, radios, agence de publicité entre autres de trouver avec plus d’aisance les titres recherchés avec l’aide de l’intelligence artificielle.

Music Tomorrow, entreprise optimisant le référencement des catalogues sur les plateformes, porte un projet intitulé “découvrabilité des œuvres musicales franco-québécoises et analyse des modèles de recommandations des plateformes de streaming vidéo”, consistant à développer “un catalogue de fonctionnalités automatisées et s’intégrant dans les processus stratégiques et marketing des labels, distributeurs, équipes marketing, éditeurs”. Leur ambition est de mettre en place “une offre proposant un produit d’analyse de la découvrabilité et visibilité des œuvres musicales sur des territoires ciblés”.

Du côté de Ticketr, il est question de lancer une plateforme visant à “aider les organisateurs à mieux diffuser la programmation de leurs événements”. Il s’agit d’une “plateforme de traitement de données pour stocker, traiter et enrichir les données existantes”, avec plusieurs modules, dont un “d’import de données pour collecter la programmation culturelle des organisateurs provenant de diverses sources dont la billetterie”, un module d’export de données et un “module de métadonnées pour générer les données descriptives”.

Les entreprises bénéficieront d’une subvention équivalente à 50% du projet porté, pouvant aller jusqu’à 150 000 euros.

La plateforme de streaming made in France est désormais dirigée par Alexis Lanternier, nommé CEO par le Conseil d’Administration.

Alexis Lanternier a succédé à Jeronimo Folgueira au poste de CEO de Deezer. L’interim avait été assuré par Stu Bergen, un ancien dirigeant de Warner Music Group, du 1er avril au 1er septembre 2024. Stu Bergen reste toutefois membre du Conseil d’Administration, qui a renouvelé Iris Knobloch en tant que Présidente en juin dernier.

L’expérience d’Alexis Lanternier en tant qu’entrepreneur et en tant que dirigeant a été mise en avant par le Conseil d’Administration lors de l’annonce de sa nomination. “La vision d’Alexis pour Deezer est remarquable, et nous sommes confiants quant à son leadership pour mener l’entreprise vers de nouveaux succès. A un moment où nous continuons d’innover pour élargir nos offres, son expertise sera particulièrement utile pour évoluer sur le marché du streaming et fournir des expériences à nos utilisateurs” a souligné Iris Knobloch, Présidente du Board de la plateforme.

“Je suis très heureux de rejoindre Deezer à un moment crucial. C’est un pionnier de la french tech, avec un positionnement unique pour accompagner les changements majeurs dans l’industrie de la musique, et qui garantit de la rentabilité pour les actionnaires. Sa stratégie solide pour la juste rémunération des artistes, ainsi qu’une expérience immersive avec la musique le place dans une position idéale pour de futures opportunités de croissance” a réagi Alexis Lanternier.

Alexis Lanternier est le 3ème CEO de Deezer en trois ans, après Hans-Holger Albrecht (2014-2021), et Jeronimo Folgueira (2021-2024).

La plateforme de streaming compte actuellement 10,5 millions d’abonnés.

TOP ALBUMS FRANCE : SDM N°1 AVEC 22 456 VENTES

semaine du 4-10 octobre

ARTISTE

ALBUM

LABEL

1. SDM
22 456 ventes

A la vie à la mort

92i ; Capitol / Universal 🇫🇷

2. 13 ORGANISÉ

13 organisé 2 🆕

Believe 🇫🇷

3. COLDPLAY

Moon music 🆕

Parlophone / Warner

4. KENDJI

Vivre 🆕

Island Def Jam / UMG 🇫🇷

5. TIAKOLA *

BDLM

Atlantic / Warner 🇫🇷

6. MYLENE FARMER *

Nevermore live

Sony Music 🇫🇷

7. INDOCHINE *

Babel babel

Sony Music 🇫🇷

8. GIMS

Le nord se souvient

Play Two 🇫🇷

9. B.B JACQUES

Blackbird 🆕

Warner Music France 🇫🇷

10. BOUSS

Depuis le temps

Believe 🇫🇷

*artistes producteurs 
🇫🇷 production made in France 
© snep / occ

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