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Rachat de Believe ; Taylor Swift rachète ses masters, France Music Week Summit ; Spotify augmente ses prix ; Glastonbury...
L'actualité du music business
MUSIQUE, BUSINESS, ÉCONOMIE.
- Believe : le rachat de 100% des actions bientôt finalisé avant le retrait en bourse, l’entreprise valorisée 2 milliards
- Taylor Swift rachète les masters et enregistrements associés à ses six premiers albums
- France Music Week Summit : Robert Kyncl (Warner Music), John Reid (Live Nation), Denis Ladegaillerie (Believe), Jody Gerson (Universal Music) et Lyor Cohen (YouTube) parmi les leaders présents
- Spotify augmente à nouveau les prix des abonnements dans quatre pays européens dont la France
- Glastonbury abaisse légèrement le nombre de billets mis en vente pour améliorer l’accueil et l’expérience des festivaliers
- Festivals : 92 000 spectateurs pour Papillons de nuit (Normandie)
- BET Awards 2025: Kendrick Lamar, SZA, Future et Doechii parmi les artistes récompensés
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Believe, un des acteurs majeurs du secteur de la musique enregistrée, est proche de la sortie en bourse, quatre ans après son introduction sur Euronext Paris. Depuis février 2024, l’entreprise spécialisée dans les services aux artistes et labels fait l’objet d’une prise totale de contrôle. Un groupe d’investisseurs mené par Denis Ladegaillerie, Chairman & CEO de Believe, a entrepris le rachat de l’ensemble des actions. Ils ont annoncé début juin leur intention de finaliser le rachat des parts restantes.
Le rachat des actions de Believe est l’une des opérations les plus importantes de ces dernières années, en matière d’acquisition dans le music business. D’abord en raison du poids de la société sur le marché de la musique enregistrée, autant au niveau local qu’international. Jul, Werenoi, Gims, trois artistes réalisant actuellement des performances exceptionnelles dans les charts en France, sont affiliés à Believe. Le groupe a des activités dans plus de 50 pays, emploie 2 000 salariés, et détient notamment la plateforme de distribution Tunecore.
Mais surtout, parce qu’il s’agit d’une reprise de contrôle par Denis Ladegaillerie, qui a fondé l’entreprise il y a tout juste vingt ans en 2005, et qui dispose à présent de l’appui et des moyens d’investisseurs prééminents à l’échelle internationale pour les entreprises tech. Et de surcroît, le retrait en bourse d’une entreprise de la musique est un évènement exceptionnel dans l’histoire. La manoeuvre constitue donc un virage pour Believe en matière de stratégie de financement.
“Depuis son entrée en bourse, Believe a constamment surpassé ses prévisions avant deux ans d’avance sur ses objectifs. Néanmoins, la robustesse de ses résultats ne s’est pas répercutée sur l’évolution de son action“ déclarait Denis Ladegaillerie lors de la première annonce relative au plan de prise totale de contrôle sur l’entreprise. Le Chairman & CEO de Believe avait alors assuré que le rachat de la totalité des parts de la société constituait une “opportunité considérable pour consolider le marché de la musique indépendante et créer le premier acteur indépendant à l’échelle mondiale, au service des artistes à toutes les étapes de leur carrière“. L’opération avait été jugée comme étant dans l’intérêt de l’entreprise, des actionnaires et des salariés, par le board of directors (Conseil d’administration) ainsi que le comité ad-hoc.
En avril 2024, le groupe d’investisseurs composé de Denis Ladegaillerie, ainsi que des fonds d’investissement TCV (USA) et EQT (Suède) avait finalisé l’acquisition de 71% du capital de l’entreprise. Le rachat avait été fait auprès des actionnaires historiques, les fonds d’investissement européens TCV Luxco BD, XAnge, et Ventech, qui détenaient 59% du capital de la société. Denis Ladegaillerie avait quant à lui procédé à l’apport de 12% des parts en sa possession au sein du consortium d’investisseurs.
Consolidation et développement face à la concurrence
Dans la foulée, le groupe d’investisseurs formé et dénommé “Upbeat BidCo“ avait formulé une offre publique d’achat pour les actions encore en circulation, avec un prix de 15 euros par part. Depuis fin juin 2024, ils sont en possession de 95% des parts. Warner Music, qui avait au préalable fait part de son intérêt pour faire une offre, s’était finalement ravisé. “Believe est un leader mondial sur le marché digital de la musique, avec des racines françaises et une ambition: devenir le partenaire de choix pour tous les artistes et labels indépendants du monde entier“ relève Denis Ladegaillerie, Chairman & CEO de Believe.
Début juin 2025, pour finaliser le rachat de l’ensemble des actions, le groupe d’investisseurs a annoncé deux opérations, validées par le board of directors et le comité ad-hoc. Il s’agit d’une ultime offre publique d’achat et d’une procédure de “squeeze-out“ (retrait obligatoire), permettant de contraindre la vente pour les actionnaires minoritaires restants, pour le même prix.
Et pour convaincre les derniers actionnaires, Believe a annoncé que le prix de rachat proposé, initialement de 15.30 euros, était relevé à 17.20 euros. Un montant jugé “juste“ par le cabinet Finexsi agissant en qualité d’expert indépendant. Le board of director de Believe considère que l’augmentation du montant intervient “dans l’intérêt de l’entreprise et des salariés“, et qu’elle “permettrait à la société de poursuivre son développement sans changer de modèle économique ni sa politique en matière de ressources humaines“.
Actuellement, le groupe d’investisseurs majoritaires composé de Denis Ladegaillerie, de TCV et EQT détient au moins 96% des actions, et devrait être en possession de la totalité d’ici mi-juillet 2025. Believe quittera donc la bourse de Paris cet été, d’après l’offre publique de retrait et le retrait obligatoire récemment déposés. La valorisation actuelle de Believe est d’1.9 milliard de dollars, soit 1.7 milliard d’euros.
Jason Moreau, Executive Editor, MUSICBIZ
C’est l’épilogue de l’une des sagas majeures de ces dix dernières années dans le music business. Taylor Swift est désormais propriétaire de la totalité de son catalogue. Rares sont les artistes de dimension planétaire à détenir la totalité des droits sur les enregistrements de leur carrière. Le fait que l’artiste “récupère“ ses masters s’avère d’office inédit dans l’histoire de la musique.
La superstar américaine a sobrement officialisé le 30 mai le rachat des masters et enregistrements associés à ses six premiers albums, via une lettre postée sur son site et un post sur Instagram (9 millions de likes). ”Toute la musique que j’ai créée et produite au cours de ma carrière m’appartient désormais” a déclaré Taylor Swift. En l’occurence, il s’agit des enregistrements affiliés à ses six premiers albums, avec également les titres non sortis, les clips, les concerts enregistrés, et même les droits sur les covers et photos.
Le rachat des masters et enregistrements associés a été fait auprès de Shamrock Capital, qui les détenait depuis 2020. Le montant de la transaction n’a pas été communiqué, mais il se situe a priori autour des 300 millions de dollars. Et ce en raison du montant de la première acquisition des masters il y a quelques années, des rachats récents de catalogues d’autres superstars, de la valeur du catalogue de Taylor Swift, et de sa marque en tant qu’artiste avec le succès historique de son dernier album (‘The tortured Poets Department’).
5 ans de lutte pour racheter ses masters
Tout avait commencé en juin 2019 avec le rachat du label qui avait produit les premiers albums de Taylor Swift, Big Machine Label Group, par Scooter Braun. L’ancien manager de l’artiste était donc devenu propriétaire des masters des six premiers albums sortis entre 2006 et 2017: ‘Taylor Swift’, ‘Fearless’, ‘Speak Now’, ‘Red’, ‘1989′ et ‘reputation’. En 2020, il les avait revendu à Shamrock Capital, un fonds d’investissement américain, pour un montant autour des 300 millions de dollars, sans accord préalable avec l’artiste. Taylor Swift avait publiquement fait part de son indignation, précisant qu’elle souhaitait racheter ses masters, et qu’elle en avait été privée.
En guise de contre-offensive, l’interprète de ‘Shake it off’ avait signé un deal sur mesure pour ses prochains albums avec le label Interscope (Universal Music), avec des clauses inédites prévoyant notamment qu’elle reste propriétaire de ses masters. Dans la foulée, elle avait également procédé au ré-enregistrement de quatre albums : ‘Fearless’, ‘Speak Now’, ‘Red’, ‘1989′, sortis entre 2008 et 2012. Une initiative inédite dans l’histoire de la musique, et qui avait posé diverses questions au niveau des droits, et du business. Certains labels avaient d’ailleurs intégré de nouvelles clauses dans les contrats des artistes pour s’assurer qu’ils ne puissent pas ré-enregistrer leurs albums.
Taylor Swift a précisé avoir été en mesure de racheter ses masters grâce aux revenus générés par l’exploitation de ces quatre albums ré-enregistrés, et de la tournée ‘The eras tour’ (2023). ”J’ai pu racheter ma musique grâce au soutien inconditionnel que vous avez montré à l’égard de ces albums, et le succès qu’a été la tournée ‘The eras tour’. J’ai toujours souhaité avoir cette opportunité de racheter mes masters, en toute indépendance et en toute autonomie” explique l’artiste dans la lettre publiée sur son site. L’artiste a particulièrement remercié Shamrock Capital pour leur bienveillance et leur coopération. ”Je serai toujours reconnaissante à l’égard de Shamrock Capital pour m’avoir offert cette opportunité. La manière dont ils ont géré chaque opération et interaction a été honnête, juste et respectueuse. C’était un simple deal pour eux, mais j’ai vraiment ressenti qu’ils avaient pris la mesure de ce que cela représentait pour moi: mes souvenirs, ma sueur, mes écrits et des années de rêves”.
Le rachat par Taylor Swift de ses masters était prévisible, compte tenu de l’engagement de l’artiste pour posséder la totalité de ses enregistrements, en tant qu’artiste productrice. Une victoire symbolique, inédite dans l’histoire de la musique. Cette lutte d’une artiste pour récupérer ses masters a influencé beaucoup d’artistes pour défendre leurs droits face aux producteurs, et incité beaucoup à se produire ou à tout le moins à mieux négocier leurs deals avec les labels. ”Chaque fois que de nouveaux artistes me disent qu’ils ont négocié la propriété de leurs masters grâce à ce combat, je me rappelle à quel point il était important que tout cela arrive” ajoute Taylor Swift.
En avril 2024, Taylor Swift avait enchainé d’innombrables records en avril 2024 avec son nouvel album ‘The tortured poets department‘. 2.6 millions de ventes en première semaine, 5.3 millions de ventes en quatre mois, et plus de 15 semaines numéro 1 au Billboard 200.
Reste à savoir si – et quand – l’artiste vendra finalement ses masters et enregistrements, que ce soit à Universal Music, à une autre major, un fonds d’investissement, ou un autre grand acteur. Ce qui serait assurément la vente la plus importante de l’histoire pour le catalogue d’une artiste.
Jason Moreau, Executive Editor, MUSICBIZ
Le programme complet de la France Music Week (16-20 juin) est enfin connu. Le seul véritable temps fort de l’évènement aura lieu lors du Sommet international consacré aux enjeux du music business, le 20 juin à Paris. Mais il sera, il faut le dire, particulièrement exceptionnel. Un certain nombre de dirigeants de l’industrie de la musique au niveau mondial y seront présents, comme l’avait souhaité le Président de la République, quand il avait annoncé la création de la Music Week à la surprise générale.
Il faut le reconnaître: Emmanuel Macron a gagné son pari d’attirer les leaders mondiaux de l’industrie de la musique à Paris à l’occasion d’une semaine dédiée à la musique. C’est la première fois qu’autant de hauts dirigeants de l’industrie de la musique seront en France pour s’exprimer, et ce depuis le retour de la croissance du marché de la musique enregistrée avec l’avènement du streaming et la croissance effrénée de la musique live. Comme souligné par MUSICBIZ fin mars, c’était une condition sine qua none pour que l’évènement soit un franc-succès. Et qu’il soit différent des autres évènements organisés en France, exception faite du Midem (tout juste relancé par Live Nation France) qui porte en son ADN une dimension internationale et prestigieuse. Ils seront une dizaine à s’exprimer sur leurs visions, leurs stratégies, leurs enjeux, leurs positions.
Huit dirigeants éminents de l’industrie de la musique au niveau mondial seront ainsi présents lors du Sommet de la France Music Week: Robert Kyncl (CEO Warner Music Group), John Reid (President Live Nation Europe Middle East and Africa), Denis Ladegaillerie (CEO Believe), Jody Gerson (Chairman and CEO Universal Music Publishing), Lyor Cohen (Head of music YouTube), Dustee Jenkins (Chief Public Affairs Officer Spotify), Cécile Rap-Veber (CEO Sacem), et Victoria Oakley (CEO IFPI). Deux autres dirigeants emblématiques sont également annoncés, Emmanuel de Buretel (Because Music) et Olivier Darbois (Corida).
Denis Ladegaillerie, fondateur et CEO de Believe, entreprise made in France spécialisée dans les services aux labels et artistes, qui réalisera d’ailleurs plus d’1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2025 vingt ans après sa création, sera le premier à s’exprimer. Une keynote sur les tendances du marché mondial de la musique enregistrée sera assurée par Lisa Yang, Head of European Media & Internet à Goldman Sachs. Emmanuel Macron s’exprimera en clôture du France Music Week Summit.
Les prix des abonnements aux plateformes de streaming font régulièrement débat. Ils sont à la fois jugés trop élevés par les consommateurs, et trop modestes pour les dirigeants et représentants des professionnels dans le secteur de la musique. Spotify, une des principales plateformes, a récemment officialisé l’augmentation de ses grilles tarifaires en France, après la Belgique, les Pays Bas et le Luxembourg.
Les auditeurs et fans de musique utilisant Spotify devront payer entre 1 et 3 euros de plus, pour une expérience optimale. En France, l’abonnement premium classique passe de 11 à 12.14 euros, la formule duo de 15 à 17.20 euros, et l’abonnement famille de 18 à 21.24 euros. L’abonnement étudiant (désormais à 7 euros) ne fait pas exception, avec une hausse de 1 euro. “Nous augmentons le prix de l’abonnement pour pouvoir continuer à innover dans nos offres produits et nos fonctionnalités, et à vous offrir la meilleure expérience“ justifie l’équipe de la plateforme dans un mail adressé aux abonnés premium. Les hausses seront appliquées à partir du mois de juillet, lors des renouvellements des abonnements.
L’annonce a été vivement critiqué par certains clients de la plateforme. “Aucune mention de la rémunération (catastrophique) des artistes par la plateforme“ pointe un abonné sur Bluesky. “Spotify qui augmente encore les prix, faut voir comment je viens d’annuler mon abonnement…“ s’indigne un autre sur X. “Bon Spotify qui fait passer son forfait famille à plus de 21 balles par mois, ça va signer la fin d’au moins 7 ans d’abonnement“ affirme un autre sur Threads.
L’augmentation de la grille tarifaire de Spotify est la deuxième en un an, après celle survenue début 2024, en riposte à la taxe streaming, créée pour financer le Centre national de la musique. La plateforme avait justifié cette hausse par le surcoût engendré par le dispositif, et avait dans le même temps annoncé “désinvestir la France“, notamment avec le retrait de ses budgets auprès de certains festivals, dont le Printemps de Bourges.
Récemment, la plateforme a annoncé à ses clients en Belgique, aux Pays Bas et au Luxembourg, l’augmentation des abonnements. Aux Pays Bas et au Luxembourg, les consommateurs doivent désormais payer 12.99 euros pour un compte, soit 2 euros de plus, 17.99 euros pour la formule duo (+3 euros) et 21.99 euros pour l’abonnement famille (+4 euros). En Belgique, les prix sont quasiment alignés sur la France.
Les festivals les plus populaires sont régulièrement critiqués par les spectateurs pour la circulation difficile dans leur enceinte. Beaucoup sont jugés comme surchargés. Glastonbury, le festival le plus important au Royaume-Uni en termes de fréquentation, a vraisemblablement décidé d’améliorer l’accueil et l’expérience des spectateurs, notamment en réduisant sa jauge. Cette année, le nombre de billets mis en vente a été abaissé, de l’ordre de quelques milliers, d’après la co-organisatrice de Glastonbury Emily Eavis. Le nombre de billets vendus n’a pas encore été communiqué à MUSICBIZ.
Le festival qui a lieu dans le sud-ouest de l’Angleterre avait accueilli 210 000 spectateurs en 2024. Neil Young, Olivia Rodrigo, The 1975 ou encore Burning Spear sont parmi les headliners de Glastonbury 2025 (25-29 juin).
92 000 spectateurs ont assisté à la 23ème édition de Papillons de nuit (Normandie) du 6 au 8 juin. Gims, Julien Doré, Ninho & Niska, Ofenbach ou encore Pierre Garnier étaient les headliners. Le festival a égalé la fréquentation atteinte en 2023. En 2024, deux journées avaient été annulées pour cause de fortes intempéries. Cette année, le festival a agrandi son site, mais sans augmenter le nombre de billets mis en vente.
Le festival Papillons de nuit dispose d’un budget autour de 5 millions d’euros, financé pour plus de la moitié par les recettes de billetterie, et pour le quart par le sponsoring. Près de 10 millions d’euros de retombées sont générées pour le territoire, bien que le festival ne bénéficie quasiment pas de subventions publiques (environ 5%).
La 24ème édition de Papillons de nuit aura lieu du 24 au 26 mai 2026.
La cérémonie des BET Awards a eu lieu le 9 juin à Los Angeles (Peacock Theater). Douze prix ont été remis aux artistes, dont cinq à Kendrick Lamar et deux à SZA. Universal Music est affilié à neuf récompenses, dont sept pour le label Interscope records, et Sony Music aux trois autres.
Le palmarès des BET Awards 2025, avec mention des labels affiliés ajoutée par MUSICBIZ:
Best Male Hip Hop Artist : Kendrick Lamar (Interscope / Universal Music)
Best Female Hip Hop Artist : Doechii (Capitol records / Universal Music)
Best Group : Future & Metro Boomin (RCA / Sony Music)
Best Collaboration : Kendrick Lamar & SZA – Luther (Interscope / Universal Music)
Album of the Year : Kendrick Lamar – GNX (Interscope / Universal Music)
Video of the Year : Kendrick Lamar – Not like us (Interscope / Universal Music)
Video Director of the Year : Dave Free & Kendrick Lamar (Interscope / Universal Music)
Best Female R&B/Pop Artist : SZA (RCA records / Sony Music)
Best Male R&B/Pop Artist : Chris Brown (RCA records / Sony Music)
Dr. Bobby Jones Best Gospel / Inspirational Award : GloRilla ft. Kirk Franklin, Maverick City Music – Rain Down on Me (Interscope / Universal Music)
Best New Artist : Leon Thomas (Motown / Universal Music)
BET Her Award : Summer Walker – Heart of a Woman (Interscope / Universal Music)









